Le 24 janvier 2007
Si Dieu avait été un personnage de cinéma dans les années 80, il aurait été Rocky !
Si Dieu avait été un personnage de cinéma dans les années 80, il aurait été Rocky ! Dix-sept ans après son dernier combat, le boxeur revient régler ses comptes. Dieu n’a qu’à bien se tenir ! Ze star is back to the ring and to the screen !
La star a brillé et s’en est allée. Deux décennies d’ivresse au sommet du box-office avec un pic autour des années 84-85 marquées par les sorties tonitruantes de Rambo 2 et Rocky 4, des contrats mirobolants, l’ouverture d’une chaîne de restaurants célèbre pour son strass et ses paillettes... Puis, le retour à l’anonymat. L’oubli précipité par une série de bides grotesques jusqu’à l’abandon forcé du cinéma. On imagine l’amertume de celui qui a incarné le rêve américain et le visage de l’Amérique reaganienne, arrogante d’assurance et de super-puissance. Le temps a passé, les muscles se sont atrophiés, le public l’a oublié. Le champion est alors descendu de son piédestal avec modestie pour jouer son rôle le plus difficile, celui d’homme blessé.
Des années plus tard, avec la sagesse de celui qui a finalement accepté son âge et les revers de la célébrité, Stallone revient enfin, pour ceux qui ne l’avaient pas encore remarqué. Reposé et serein, il livre son ultime combat pour goûter une dernière fois au plaisir enivrant de la gloire et de l’amour d’un public devenu infidèle avec l’âge. Fini les ambitions de champion du monde et de roi du box-office, Sly n’en a plus l’âge ni la carrure, et la jeunesse actuelle possède ses propres Musclor sur Playstation. Belle métaphore sur le temps qui passe et sur l’absurdité de la gloire, Rocky Balboa est probablement la raison la plus évidente d’aller faire un tour dans les salles de votre multiplexe cette semaine. Sans agressivité et sans aucune prétention, il vous replongera dans un bain de nostalgie très eighties au charme instantané.
S’il est fort probable que le mastodonte de muscle prendra la tête du box-office cette semaine, il ne faut pas omettre pour autant le reste d’une actualité cinématographique particulièrement diversifiée. D’autres œuvres en particulier, plus minimalistes celles-ci, méritent l’attention. Les réfractaires à la boxe y seront particulièrement sensibles. Passons donc aux autres bonnes raisons d’aller au cinéma cette semaine.
Raisons numéro 2 et numéro 3 : Pingpong et La sagrada familia ! Au cinéma, le linge sale de la famille se lave toujours en public. Les perversions des uns et les obsessions des autres sont étalées au grand jour dans ces deux productions, respectivement allemande et chilienne, qu’on a aimé et qu’on a envie de défendre. Toute la force d’un cinéma dogmatique qui interpelle et titille notre expérience avec en toile de fond un cocktail de sexe, de drogue et de religion explosif. A découvrir !
Raison numéro 4 : Little children ! Quand le talent baigne dans la sensualité, les suburbs américains en sont encore tout émoustillés et Kate Winslet se voit nominée aux Oscars comme meilleure actrice de l’année.
Raison numéro 5 : Les ambitieux ! Les bonnes comédies sont rares et Catherine Corsini (La nouvelle Eve) le sait bien. Habituée à dérouter, la réalisatrice ne fait plus dans l’excès, mais donne dans le consensus humoristique et romantique, faute de donner dans le consensus facile tout court. Un auteur reste un auteur. Catherine Corsini connaît sa place et elle y est très bien. Après les échecs de Mariées mais pas trop et de La répétition, la dame a néanmoins bien besoin d’un peu plus d’intérêt de la part du public. A bon entendeur...
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