Le 4 mars 2016
Un Kurosawa encore méconnu, preuve éclatante pourtant de son extraordinaire inventivité.


- Réalisateur : Akira Kurosawa
- Acteurs : Takashi Shimura, Toshirō Mifune, Keiko Awaji, Eiko Miyoshi
- Genre : Policier / Polar / Film noir / Thriller / Film de gangsters, Noir et blanc
- Nationalité : Japonais
- Editeur vidéo : Wild Side Video
- Durée : 2h00mn

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– Sortie Blu-ray : le 2 mars 2016
Un Kurosawa encore méconnu, preuve éclatante pourtant de son extraordinaire inventivité.
L’argument : 1949. Dans un Tokyo écrasé par une importante vague de chaleur, Murakami, jeune inspecteur de police, se fait subtiliser son arme de service. Désespéré à l’idée que le voleur puisse en faire usage, il envisage d’abord de démissionner. Mais chargé par sa hiérarchie de mener l’enquête avec son supérieur, le commissaire Sato, il découvre rapidement que l’arme en question est impliquée dans un vol. Les deux hommes entament alors une traque qui les entraîne dans les quartiers moites et miséreux d’une ville encore marquée par les stigmates de la défaite.
Le film : En réalisant ce premier polar japonais, incroyable mélange de film noir (la voix off, le flash-back et bien sûr le thème) de néo-réalisme et de documentaire, Kurosawa entame une démarche d’appropriation des codes, de transposition ; mais il jette aussi un regard moral sur le Japon de l’après-guerre, un temps où « les femmes se mettent à voler »… Sa maîtrise éclatante, son sens de l’image (la fin et ce passage d’enfant !), du cadrage, du montage, hissent cette poursuite somme toute banale au rang de méditation sur la condition humaine.
La critique : ICI
Les suppléments :
Les mêmes que dans l’édition DVD précédente, soit un documentaire sur le tournage du film (33 minutes) et une intéressante analyse du sous-texte par Jean Douchet (15 minutes). S’y ajoute un livret de Charles Tesson, aussi fin qu’érudit.
L’image :
Malgré la restauration, la copie conserve des parasites et des problèmes de stabilité et de précision. Mais pour un film de 1949, la lisibilité est satisfaisante.
Le son :
L’âge n’a pas épargné le son, souvent épais, et en particulier la musique éraillée. Là encore, au vu de l’époque du tournage, on peut être indulgent ...