Cette femme-là - la critique

L’argument : Alors qu’elle commence une troublante enquête, une femme flic doit affronter une nouvelle fois la date anniversaire d’un événement personnel tragique. Entre une réalité qui s’avère atroce et ses propres angoisses, cette femme-là aura bien du mérite à sortir de ces eaux troubles.

Notre avis : Avec la surprise d’une Josiane Balasko plus sobre que jamais - visage fermé et jeu sans effet - se pose l’inévitable question : est-elle convaincante ? Sans aucun doute, et il en découle un grand plaisir car le personnage qu’elle interprète invite à être suivi. Il faut se prêter au jeu de ce polar qui flirte assez habilement avec le thriller psychologique. A la façon d’un David Lynch frenchie, Guillaume Nicloux manie les lents travellings avant comme une machine à introspection : les plans donnant sur des pièces vides sont autant de métaphores de l’angoisse de cette femme-là, Michèle Varin. Et ça fonctionne étonnamment bien. Quand surgit dans le champs une figure humaine, elle fait peur, immanquablement peur, comme un fantôme.
D’ailleurs, de fantômes en fantômes, et de cadavres en cadavres, le scénario construit peu à peu un grand puzzle. Michèle Varin ne cherche-t-elle pas à rassembler les pièces éparses de son enquête ? Un clin d’œil que le réalisateur-scénariste n’hésite pas à s’offrir au sens figuré comme au sens propre. Car, tout en faisant monter très efficacement l’angoisse, Cette femme-là multiplie les traits d’humour et les jeux de correspondances et de signes. Enfin, la résolution de l’intrigue a le mérite de ne pas être formulée clairement en épilogue. Et si, dans le fond, rien d’absolument original n’émerge, il y a du plaisir à la clef. Un plaisir auquel participe un très bon travail au niveau de la photographie.

Le DVD
– Edition 1 DVD
– Format image : 2.35 - 16/9 compatible 4/3, couleur, chapitré
– Audio : Français 5.1 Dolby Digital / Français 2.0 DPL
– Sous-Titres : anglais
– Interdit aux moins de 12 ans

Le suppléments :
– Commentaire audio du réalisateur
– Interviews de Josiane Balasko, du compositeur, du producteur et du chef-opérateur
– Lucie : court-métrage de Guillaume Nicloux
– Projets d’affiche