Notre avis : Pour les quarante ans des Rita Mitsouko, Catherine Ringer revient. Veuve de son cher Fred Chichin, qui a été emporté par un cancer il y a douze ans - comme leur amie Marcia, l’héroïne du tube grâce auquel le groupe s’est fait connaître -, la chanteuse du groupe n’a rien perdu de son coffre. Accompagnée de merveilleux musiciens, dont son fils Raoul, la toujours pétillante Catherine Ringer a enflammé la métallique Philharmonie.
Peu de choses à dire finalement, lorsqu’un spectacle est si réussi. Deux heures de musique, deux heures d’intensité, deux heures d’émotions. Le public est cosmopolite, inter-générationnel, à l’image finalement de ce que sont les Rita Mitsouko : libres.
Tous les grands tubes y passent, Les Histoires d’A., Les Amants (sublimes), C’est comme ça, Jalousie, Même si... Et force de constater à quel point ces deux musiciens étaient bourrés de talent. Les chansons des Rita Mitsouko sont éternelles, entraînantes, vectrices de joie. Dans une salle aussi belle, animée par des danseurs à l’énergie communicative, la recette fonctionne. Mais surtout, comment ne pas aduler Catherine Ringer, à la voix toujours aussi électrisante, protéiforme, d’une émotivité incroyable ? Elle est la plus petite on stage, mais sans aucun doute celle qui allume ce public.
Fred Chichin lui disait, "les Rita Mitsouko, c’est toi". Et même si ce soir là, elle fut seule en scène, impossible d’oublier ce duo qui fit, fait, et fera danser tous les Français.