Le 13 avril 2017

- Festival : Festival de Cannes 2017
Dix-huit films en compétition (avant ajouts) garnissent la sélection officielle du 70e Festival de Cannes. Parmi les élus, quatre films français sont en lice pour la Palme d’or, tandis qu’à la marge les séries tirent leur épingle du jeu. Mais quid des absents et bonnes surprises ?
Alors que Pierre Lescure et Thierry Frémaux ont annoncé jeudi 13 avril la composition (pour l’heure, probablement incomplète) de la sélection officielle du 70e Festival de Cannes, que faut-il retenir ?
Les bons points, les absents
Si le sommaire s’avère jusqu’ici très engageant (Zviaguintsev, Safdie, Coppola, Doillon, Haneke peut-être en route pour sa troisième Palme, Haynes, Hazanavicius, Ozon, Lanthimos…), difficile pour autant de ne pas déplorer sa faible teneur en cinémas africains, proche-orientaux et latino-américains. De même, l’absence de film indien, espagnol ou chinois s’avère dommageable. Certains aussi regretteront l’absence parmi les habitués de Kathryn Bigelow (Detroit) ou de Bruno Dumont (Jeannette), attendus au tournant. Cependant, le menu parvient à un assez bel équilibre en mêlant abonnés du tapis rouge, nouvelles têtes, films de genre et/ou engagés politiquement, ou encore premières œuvres (cette fois au nombre de 9). Mieux : même si la parité apparaît encore abstraite, douze films de femmes (contre 9 l’an passé) sont présents.
Quatre fois Nicole Kidman
- Copyright Universal Pictures International France
Côté stars, les femmes ont également la part belle : la forçat de la Croisette Nicole Kidman apparaîtra dans quatre projets issus de la sélection officielle. Il s’agira côté compétition de Les Proies, de Sofia Coppola, dans lequel elle incarne une directrice de pensionnaire de jeunes filles à la fin du XIXe siècle, et de The Killing of a Sacred Deer, thriller de Yorgos Lanthimos avec Colin Farrell. Hors-compétition, l’Australienne jouera une extraterrestre dans le film de SF How to Talk to Girls at Parties, de John Cameron Mitchell. Enfin, on la verra dans la saison 2 de Top of the Lake, qui sera diffusée en intégralité à Cannes. Ce retour de la comédienne au devant de la scène internationale va de pair avec le récent succès de la série HBO Pretty Little Lies mise en scène par Jean-Marc Vallée, où elle tient l’un des rôles principaux.
Kristen Stewart, Elle Fanning, Isabelle Huppert...
- Elle Fanning, dans How to Talk to Girls at Parties
Kristen Stewart, reine du tapis rouge l’an passé, revient quant à elle en guest pour présenter son court-métrage Come Swim. Elle Fanning, autre reine, figure dans deux longs-métrages sélectionnés : Les Proies et How to Talk to Girls at Parties. Tandis que Julianne Moore arpentera les marches pour le film Wonderstruck, de Todd Haynes. Sans compter Marion Cotillard (Les Fantômes d’Ismaël, d’Arnaud Desplechin), Isabelle Huppert (Happy End, d’Haneke, et La Caméra de Claire, d’Hong Sang-soo), Tilda Swinton (Okja, de Bonj Joon-ho), Diane Kruger (In the Fade, de Fatih Akin) ou encore Adèle Haenel (120 battements par minute, de Robin Campillo).
Vincent Lindon et Ben Stiller
- Vincent Lindon, dans le rôle de Rodin - Copyright Shanna Besson / Les Films du Lendemain
Si Brad Pitt, Georges Clooney et autres Matt Damon n’apparaissent pas encore sur le programme, Joaquin Phoenix (You Were Never Really Here, de Lynne Ramsay), Ben Stiller (The Meyerowitz Stories, de Noah Baumbach), Vincent Lindon (Rodin, de Jacques Doillon) ou encore Robert Pattinson (Good Time, de Ben et Joshua Safdie) seront de la partie.
Une édition politique ?
S’en remettant aux scrutins à venir et aux soubresauts inquiétants de Donald Trump outre-Atlantique, Thierry Frémaux s’est fait fort de placer cette soixante-dixième édition du Festival de Cannes sous le signe du vivre ensemble, arguant que le cinéma pouvait incarner une telle promesse. Pour en savoir plus, rendez-vous du 17 au 28 mai prochain, sous la houlette du président Pedro Almodovar.