Père et fils
Le 16 novembre 2008
Retrouvailles familiales insolites. Le prototype du film européen minimaliste.
- Réalisateur : Guillaume Malandrin
- Acteurs : Jacky Lambert, Olga Grumberg, Robin Weerts
- Genre : Drame
- Nationalité : Belge
- Distributeur : Pierre Grise Distribution
- Durée : 1h10mn
- Date de sortie : 30 juillet 2008
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– Sortie Belgique : 9 août 2006
L’argument : Peu après sa sortie de prison, Jacques (40 ans) arrive à convaincre une famille d’accueil de lui confier pendant une semaine son petit garçon de 10 ans. Anne, la mère de l’enfant, participe à cette semaine de vacances.
Notre avis : Le film fait partie du triptyque « 3 histoires de famille » qui regroupe trois premières fictions européennes dont Trop libre et Cantique des cantiques. Les 70 minutes de l’œuvre, durée réservée en général à l’animation, conviennent admirablement à ce récit tout de non-dits et d’ellipses.
Le début de l’histoire fait songer aux Dardenne, pas seulement en raison de l’action située en Belgique, mais aussi pour ce faux naturalisme, empreint de sobriété et filmant l’essentiel, sans fioritures. La dédramatisation des situations (la rencontre entre Jacques et le père adoptif, la dispute avec Anne), loin de créer une pesante distanciation brechtienne, sert le propos qui veut cerner une semaine d’émotions contenues dans la vie d’une famille difficilement recomposable. Tous les clichés sont évités : la mère n’est pas maternelle, le fils n’est pas méfiant, le parent ne kidnappe pas l’enfant, contrairement au personnage de Nathalie Baye dans Un week-end sur deux (Nicole Garcia, 1990), autre beau film sur une improbable (ré)adoption.
Guillaume Malandrin, ancien étudiant en section Image de l’INSAS de Bruxelles, a tourné son film en 10 jours avec une extrême économie de moyens, en évitant les écueils du premier opus fauché. Comme il le précisait au public niçois des rencontres Cinémas d’Europe, son projet initial était de collaborer avec l’acteur non professionnel Jack Lambert, ami de longue date, et de le diriger dans un casting mélangeant comédiens amateurs et professionnels, dont la sensible Olga Grumberg, que l’on avait pu voir dans Le Couperet. Ce contraste des familles d’acteurs n’est pas la moindre réussite du film, qui nous donne envie de découvrir la suite de l’œuvre de l’auteur. Un second long métrage réunissant Cécile de France et Ulrich Tukur (Où est la main de l’homme sans tête ?) est attendu prochainement.
– Bande-annonce de Ça m’est égal si demain n’arrive pas
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