Le 26 février 2020
Les pilotes de l’aéropostale n’hésitent pas à mettre leur vie en péril pour remplir leur mission. L’interprétation impressionnante de James Cagney est l’un des intérêts de ce film habile.


- Réalisateur : Howard Hawks
- Acteurs : James Cagney, Pat O’Brien
- Genre : Noir et blanc
- Nationalité : Américain
- Durée : 1 h 35
- Titre original : Ceiling zero
- Date de sortie : 16 janvier 1936

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Résumé : Jake Lee (Pat O’Brien) dirige un aérodrome spécialisé dans l’aéropostale. Les aviateurs prennent tous les risques pour acheminer le courrier par tous les temps, y compris dans une purée de pois (ceiling zero). On attend le retour de Dizzy Davis (James Cagney), brillant pilote mais incontrôlable et coureur de jupons.
Notre avis : Howard Hawks, qui s’est essayé à à peu près tous les genres, a souvent traité de la bravoure et de l’abnégation des hommes au bénéfice du bien public. Ici, il raconte avec minutie la vie de ces pilotes d’avion qui, dans les années 30, prenaient tous les risques pour assurer leurs livraisons à bon port. Curieusement, on sort à peine de la tour de contrôle. On se contente, pour les scènes d’avion, de gros plans sur les personnages dans leur cockpit. Ce quasi-huis clos participe à créer un sentiment de danger et d’angoisse permanents. Si les pilotes risquent leur vie, les professionnels restés à terre sont impuissants avec seulement le contact radio (quand elle fonctionne) et des balises à peine visibles dans le mauvais temps.
Jack Lee et Dizzy Davis font déjà office de dinosaures : ils sont les derniers représentants de l’âge d’or de l’aéropostale et qui ont servi pendant la Première Guerre mondiale. Si Jack Lee a pu se reconvertir dans l’administration, Dizzy, lui, reste un grand enfant turbulent qui fanfaronne pour ne pas voir la limite d’âge qui arrive. De plus, il souffre de problèmes cardiaques qui menacent de lui interdire de voler.
L’interprétation de James Cagney est toujours aussi impressionnante : on se demande toujours s’il ne va pas passer outre son personnage, tant il joue sur un registre survolté, mais en fait, extrêmement maîtrisé.
Howard Hawks, avec une économie de moyens, réalise une nouvelle fois un film habile, qui célèbre le courage de l’aviation civile, sans trop le magnifier : les aviateurs ont aussi leurs faiblesses.
Il faut souligner une nouvelle fois la modernité de l’éclectique réalisateur, qui reste l’un des plus grands cinéastes américains de la grande époque de Hollywood.