Le 1er août 2020
Suite indigente d’un immense succès du comique régressif, Brice 3 ne bénéficie même pas du capital de sympathie qui permettrait au spectateur d’être indulgent.


- Réalisateur : James Huth
- Acteurs : Clovis Cornillac, Jean Dujardin, Bruno Salomone
- Genre : Comédie, Nanar
- Nationalité : Français
- Distributeur : Gaumont Distribution
- Durée : 1h35mn
- Date télé : 31 août 2021 21:05
- Chaîne : W9
- Date de sortie : 19 octobre 2016
Résumé : Brice est de retour. Le monde a changé, mais pas lui. Quand son meilleur ami, Marius, l’appelle à l’aide, il part dans une grande aventure à l’autre bout du monde…Les voyages forment la « jaunesse » mais restera-t-il le roi de la casse ?
Critique : Il y a, dans le récit encadrant et rétrospectif du vieux Brice, racontant ses exploits à des enfants attentifs, comme une métaphore du rapport entre la comédie et le spectateur : à la fin, le narrateur sardonique, au débit ralenti, révèle à son jeune public qu’il s’est foutu de lui, que tout était inventé. Comme une analogie avec le sale coup que l’on joue aussi au spectateur, en lui vendant cette camelote.
Brice 3 (puisque le deux a été « cassé ») est une escroquerie artistique qui capitalise sur quelques maigres scènes humoristiques : à la limite, la bande-annonce les répertorie toutes (la radiographie du cerveau de notre benêt hâbleur, les imitations moqueuses du passager d’avion ou du biker croisé sur la route, la commande du billet pour « le premier avion »). C’est tout ? Oui. Le reste se dissout dans des scènes grotesques qui confinent au ridicule, jusqu’à une parodie d’un manga (Dragon Ball Z). L’histoire semble écrite au fil de la plume avec une bifurcation totalement inutile sur l’île paradisiaque où vit le chevelu Marius, l’alter ego débile de Brice, qui fait quasiment tapisserie. Le mince enjeu dramatique n’est nullement un argument valable pour qu’on puisse le valider, en pardonnant les redites du premier opus (les punchlines rebaptisées « cassages ») : le double arrogant de l’infatué surfeur se veut une mise en abyme habile, comme si l’arroseur se faisait lui-même arroser par l’écume des plaisanteries qu’il a disséminées. Tout paraît factice, commercial, se rétrécit même aux proportions d’un concours de répliques, niveau blague Carambar. Sauf que Dujardin a passé l’âge d’en manger des tonnes, ou de se croire capable de divertir une nouvelle génération d’écoliers.
MYTHOMANIAC 6 juin 2019
Brice 3 - la critique du film
Un bordel sans réel logique sans réel histoire. Des idées pas toujours au niveau. Le point fort est d’être moins pire que le premier car le foutoir est plus assumé. Je dois dire que la mission est accomplie tant mon moral de spectateur a été fra-cassé !