Beaubourg, la dernière Major

Pendant dix jours Serge Bozon met en effervescence le Centre Beaubourg et fait revivre cent ans de cinéma français en faisant se rencontrer des cinéastes du présent et du passé et en organisant une foule de manifestations autour du tournage de son nouveau film : concerts-conférences, spectacles théâtraux, projections.

Notre avis : Du 4 au 14 novembre Serge Bozon, le brillant auteur de Mods et de La France (prix Jean Vigo 2007), transforme le Niveau-1 du Centre George Pompidou en studio de cinéma. Il y tourne L’imprésario sur un scénario d’Axelle Ropert (La famille Wolberg).
Ce tournage, en public, est partie prenante d’un vaste programme de manifestations, centré autour de la notion d’artisanat cinématographique et faisant revivre cent ans de cinéma français (de 1910 à 2010).
Des cinéastes en activité confrontent leur pratique à l’oeuvre d’un cinéaste du passé. Les questions les plus diverses sont abordées de manière originale lors de concerts-conférences ou spectacles en tous genres. Des projections de films (tous américains sauf un) ainsi que des introductions et conclusions musicales complètent chacune des dix journées.
Samedi 6 novembre Paul Vecchiali, dont le dernier opus sera projeté mercredi 10, s’est livré à une lecture passionnante de l’oeuvre de Jean Grémillon. Le soir Barbara Carlotti, Vladimir Léon et Benjamin Esdraffo ont fait revivre le cinéma chanté des années trente lors d’un concert mémorable accompagné d’extraits de films.
On attend impatiemment le spectacle d’Adolfo Arrietta et Julie Desprairies ou l’hommage à Jean-Claude Biette par Pierre Léon. Mais toutes les manifestations promettent d’être passionnantes.

La bande-annonce : ICI