Le 28 octobre 2020
Azur et Asmar est tout simplement l’un des plus beaux films d’animation français, dont on appréciera le somptueux graphisme et le message humaniste.
- Réalisateur : Michel Ocelot
- Genre : Fantastique, Animation, Film pour enfants
- Nationalité : Français
- Distributeur : Diaphana Distribution
- Editeur vidéo : Diaphana Édition Vidéo
- Durée : 1h39mn
- Date télé : 8 mars 2024 22:30
- Chaîne : OCS Max
- Âge : À partir de 6 ans
- Date de sortie : 25 octobre 2006
- Festival : Festival de Cannes 2006
Résumé : Il y a bien longtemps, deux enfants étaient bercés par la même femme. Azur, blond aux yeux bleus, fils du châtelain, et Asmar, brun aux yeux noirs, fils de la nourrice. Elevés comme deux frères, les enfants sont séparés brutalement. Mais Azur, marqué par la légende de la Fée des Djins que lui racontait sa nourrice, n’aura de cesse de la retrouver, au-delà des mers. Les deux frères de lait devenus grands partent chacun à la recherche de la Fée. Rivalisant d’audace, ils iront à la découverte de terres magiques, recelant autant de dangers que de merveilles...
Critique : Azur et Asmar est tout simplement l’un des plus beaux films d’animation français. Les Kirikou exploraient l’univers des contes africains. Ici, le réalisateur se tourne vers le monde arabe médiéval et bénéficie de moyens techniques et financiers qui, loin de terrasser la poésie, sont au service d’une perfection artistique. Si le graphisme des personnages principaux utilise l’animation 2D traditionnelle, la technologie numérique permet des mouvements de caméra et des éclairages dont l’élaboration triple la richesse visuelle de l’œuvre. Ainsi, les épreuves magiques (séquences avec le lion écarlate, les portes) atteignent-elles une plénitude esthétique qui place Ocelot au niveau d’un Grimault ou d’un Miyazaki. Alors que tant de films d’animation sont écartelés entre la dérision et la joliesse mièvre, Azur et Asmar dépasse l’imagerie d’Épinal à laquelle pouvait mener son sujet et offre une splendeur d’intelligence et de richesse esthétique. Le récit, syncrétisme réussi des univers des contes de Perrault et des Mille et Une Nuits, relate l’amitié entre Azur, jeune noble occidental, et Asmar, son frère de lait arabe. Séparés à la suite d’un coup de tête du châtelain, père d’Azur, les deux jeunes gens se retrouveront dans un pays où les yeux bleus portent malheur et partageront un parcours initiatique. Le message de tolérance, sous-jacent à l’œuvre, ne sombre pas dans l’angélisme, et à une époque où la peur de l’autre et les chocs culturels sont exploités par maints démagogues, on se saurait qu’applaudir l’humanisme de cette fable. Il convient de souligner également la qualité du travail des collaborateurs. Gabriel Yared signe l’une de ses plus belles partitions musicales et les voix des acteurs sont bien choisies. Patrick Timsit (Le cousin) est époustouflant en faisant parler Crapoux, personnage franchouillard révélateur de l’ethnocentrisme le plus primaire. Hiam Abbas, grande actrice palestinienne (Les citronniers), prête son élégant timbre de voix et son accent à Jenane, la nourrice au grand cœur. En dépit de cette réussite, il faudra attendre treize ans pour revoir Michel Ocelot sur les grands écrans : ce sera Dilili à Paris, en 2019.
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lasset 21 novembre 2006
Azur et Asmar - Michel Ocelot - critique
film d’animation au graphisme naif mais si expressif où Michel Ocelot a su de nouveau véhiculer des valeurs simples mais essentielles :
– L’amour d’une nourrice pour son enfant et celui qui lui est confié,
– la solidarité et le dialogue : moteurs pour affronter des difficultés.
Tout en subtilité, il met en avant l’humain :
– la naiveté et l’agressivité naturelle mais constructive des enfants dans leurs échanges
– les a-priori sur les différentes cultures,
mais surtout il nous fait vivre un véritable conte de fées que j’ai partagé avec mon fils de 6 ans.
Lequel de nous deux a vécu le plus intensément ces instants magiques où l’on rêve éveillé d’un monde où tout est possible par le dialogue et l’échange ?
A partager absolument avec vos enfants ou petits enfants.
cgaillardot 7 février 2007
Azur et Asmar - Michel Ocelot - critique
Ce film est tout d’abord superbe. Les couleurs sont chatoyantes, le dessin est superbe, fin, ... C’est un véritable petit bijou.
Ne vous laissez pas dérouté par les premières minutes, elles plantent le décor et très vite on rentre dans l’histoire et on se laisse emmener dans ce monde magique et plein de tendresse et d’espoir.
Ce film véhicule beaucoup de valeurs : amour, amitié, foi, ...
Laissez-vous emportez,vous ne le regretterez pas...
LeSariDeMadame 2 mars 2007
Azur et Asmar - Michel Ocelot - critique
Esthétiquement splendide et impressionnant : les tableaux s’enchainent avec bonheur ; il faut juste pas être assis trop près de l’écran sinon ça pique un peu les yeux.
Une histoire classique, mais bien traitée ça reste les meilleures, de frères de lait devenant rivaux dans un univers continuellement familier et "exotique", étranger à la fois : dessins enfantins façon Douanier Rousseau/art persan, passage naturel d’une langue à l’autre, doubles versions des us et légendes qui au final (ou au départ déjà ?) se ressemblent énormément.
De très jolis passages tristes comme l’étranger qui doit cacher ce qui le différencie et fait peur aux autochtones, même si c’est qu’il a de plus beau. Ou celui de la princesse curieuse.
Dans la salle : de petits enfants, des ados, des parents, des grands-parents visblement tous réjouis et éblouis, et un enfant de 11 an, le mien, qui n’a RIEN aimé durant tout le film.
Norman06 22 avril 2009
Azur et Asmar - Michel Ocelot - critique
Chef-d’œuvre du cinéma d’animation. Un graphisme élégant, un message humaniste, des personnages attachants. Michel Ocelot est bien notre nouveau Paul Grimault.