Les contes des mille et une ombres
Le 1er janvier 2024
Michel Ocelot est de retour avec un nouveau joyau de poésie visuelle issu de ses archives.
- Réalisateur : Michel Ocelot
- Genre : Animation, Film pour enfants, Film pour ou sur la famille, Moyen métrage
- Nationalité : Français
- Distributeur : Septième Factory, Cinéma Public Films
- Durée : 0h53mn
- Reprise: 10 janvier 2024
- Âge : À partir de 6 ans
- Date de sortie : 28 septembre 2016
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– Reprise en version restaurée : 10 janvier 2024
Résumé : Tous les soirs, une fille, un garçon et un vieux projectionniste se retrouvent dans un cinéma qui semble abandonné, mais plein de merveilles. Les trois amis inventent, dessinent, se déguisent et s’imaginent les héros de contes merveilleux. Des profondeurs de la terre, aux confins de l’Orient, ils rivalisent d’imagination pour incarner princesses et aventuriers : « La Maitresse des Monstres », « L’Écolier-Sorcier », « Le Mousse et sa Chatte » et « Ivan Tsarévitch et la Princesse Changeante »
Critique : Cas atypique que celui de Ivan Tsarévitch et la princesse changeante. À la base, Michel Ocelot signe pour la télévision un recueil de dix contes, Princes et princesses, dont cinq d’entre eux connaîtront une sortie au cinéma en 2011, sous le titre des Contes de la nuit. Cinq ans plus tard, c’est donc l’autre moitié des histoires qui bénéficie d’une sortie en salles, ce qui peut laisser dubitatif quand on sait que le tout est déjà disponible en vidéo depuis un certain temps. Néanmoins ne boudons pas notre plaisir de redécouvrir sur un format large des œuvres aussi visuellement travaillées.
Car oui, le style de l’orfèvre Michel Ocelot, père de Kirikou et Azur et Asmar, est éminemment visuel et se caractérise, parfois comme ici, par des personnages en ombre chinoise (et donc aux traits simples) évoluant dans des décors souvent grandioses et aux couleurs multiples. La patte graphique est sans compromis et ne séduira pas le tout-venant du multiplexe voisin, mais pour autant un constat s’impose : c’est beau, tout simplement.
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En ce qui concerne les histoires en elles-mêmes, il s’agit de contes originaux, soit des récits traditionnels altérés pour l’occasion : c’est le cas notamment du conte éponyme. L’œuvre étant à destination des enfants, on pourrait penser à quelque chose de léger, il n’en est rien. À vrai dire, tout ici est plutôt sombre au point qu’un public trop jeune pourrait être effrayé par certains de ces aspects (un personnage se changeant soudainement en monstre géant par exemple), mais cela est fort heureusement contrebalancé par une morale positive et optimiste qui parlera également aux adultes.
C’est là l’une des grandes qualités de Ivan Tsarévitch et la princesse changeante qui, sans entrer au panthéon du genre, partage tout de même avec les grandes œuvres d’animation cette double lecture qui lui est propre, et que l’on retrouvait justement dans Kirikou, classique de l’animation française dont la perception sera drastiquement différente selon l’âge des spectateurs. Cette richesse thématique et de niveaux de lecture caractérise encore ce bel écrin de contes d’artisan.
Ivan Tsarévitch et la princesse changeante a tous les prérequis pour séduire les enfants les plus jeunes et les spectateurs exigeants, autant par ce qu’il raconte que par son visuel soigné au possible. Les adolescents grincheux, eux, feront abstraction de cette anthologie trop atypique pour coller aux canons commerciaux si souvent associés au cinéma d’animation.
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