Fiche film
Le 4 avril 2003
- Réalisateur : Walter Salles
- Genre : Drame
- Nationalité : Français, Brésilien, Suisse
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– Durée : 1h30mn
– Titre original : Abril despedaçado
L’argument : Avril 1910, Brésil. Une chemise tachée de sang se balance au vent. Tonho, fils cadet des Breves, est contraint par son père à venger la mort de son frère aîné, victime d’une lutte ancestrale entre familles pour des problèmes de terres. S’il réussit, Tonho sait que sa vie sera scindée en deux : les vingt ans déjà vécus et le peu de temps qui lui restera à vivre. Il sera pourchassé par la famille rivale comme le dicte le code de vengeance de la région. Angoissé par cette perspective, Tonho commence à remettre en question cette logique de violence. C’est alors qu’il croise sur son chemin deux artistes d’un cirque itinérant...
Coup d’œil : Avril Brisé est l’adaptation pour le cinéma d’un roman éponyme d’Ismail Kadaré, dont le récit se déroulait à l’origine en Albanie. Walter Salles, "frappé par la force symbolique de cette histoire, qui ressemblait à un conte des origines" l’a transposée au Brésil. Il affirme également avoir été attiré par "la dimension mythique du conflit ancestral que nous raconte Kadaré, cet affrontement tragique entre un héros que l’on veut forcer à commettre un crime, et sa volonté de suivre un autre destin. J’ai été fasciné par ce monde mythologique qui semble précéder l’histoire, par la force de ses non-dits. J’y voyais un huis clos à ciel ouvert, un drame à la fois intime et épique". A noter que dans le roman d’Ismail Kadaré, les personnages sont confrontés au Kanum, code qui réglemente les crimes de sang en Albanie. Walter Salles devait trouver l’équivalent brésilien. L’étude de la tragédie grecque et plus particulièrement d’Eschyle lui a permis de découvrir que les crimes de sang n’étaient pas jugés par l’Etat dans la Grèce antique : "Curieusement, c’est en l’absence de l’Etat que les luttes pour la terre entre clans sont nées au Brésil. On revenait donc au Brésil à travers le théâtre grec, et le caractère universel du récit de Kadaré n’en était que plus évident".
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