Alyah - un James Gray à la française ?

Quand l’histoire juive se mêle au polar, James Gray n’est pas très loin. Pour son premier long métrage, Elie Wajeman se pose en héritier du cinéaste américain. Essai à confirmer le 19 septembre.

L’argument : Paris 2011. Alex a vingt-sept ans. Il vend du shit et vit dans l’ombre de son frère Isaac, lequel après avoir été son soutien est devenu son fardeau. Alors quand son cousin lui annonce qu’il ouvre un restaurant à Tel-Aviv, Alex imagine le rejoindre pour changer enfin de vie.
Déterminé à partir Alex doit dès lors trouver de l’argent et faire son Alyah.
Mais il devra aussi tout quitter : Paris qu’il aime tant, Esther son ancien amour, Mathias son ami de toujours et Jeanne qu’il vient de rencontrer.
Saisi entre son Alyah, la vente de drogue, ses amours complexes et un frère destructeur, Alex devra trouver sa voie.

Notes : "Retour au pays" nous dit, in extenso, la traduction (depuis l’hébreu) du terme "alyah". Pour son premier long métrage, Elie Wajeman ne s’est pas facilité la tâche en mêlant récit communautaire, quête de soi, amour naissant et trafic de drogue. Mais le réalisateur en herbe, tout droit sorti de la Fémis (section scénario), semble avoir de la ressource, comme le montre sa nomination à la Quinzaine des réalisateurs cette année et sa razzia au festival Premiers plans d’Angers de 2011. Fort d’un casting de jeunes talents en pleine explosion (Adèle Haenel, Guillaume Gouix et surtout Pio Marmaï, que l’on avait un peu perdu de vue depuis sa révélation dans Le Premier jour du reste de sa vie) et d’influences allant de James Gray à Spike Lee, Alyah témoigne d’une ambition qui, espérons-le, sera couronnée de succès.