Le 17 août 2018
- Scénariste : Swan Meralli>
- Dessinateur : Deloupy
- Genre : Historique
- Editeur : MARAbulles
- Date de sortie : 31 janvier 2018
L’histoire oubliée des femmes pendant la révolution algérienne...
Résumé : Il existe peu de publications sur la guerre d’Algérie alors quand les éditions MARAbulles ont la bonne idée d’éditer un ouvrage qui parle des femmes dans ce contexte difficile, on imagine que l’accouchement de ce dernier ne s’est pas fait sans douleurs. Comment dans un aussi beau pays a-t-il pu se passer d’aussi horribles choses ?...
Un repas de famille comme un autre ou presque. Béatrice demande à son père de lui parler de l’Algérie ou comment lancer une grenade dans le parcours personnel de sa famille qui s’est vue troublée par l’histoire avec un grand H au croisement de deux nations : l’Algérie et la France, ces deux pays qui scellèrent leur histoire...
1830, première phase de colonisation de l’Algérie par la France.
Le 1er novembre 1954, les fondateurs du Front de Libération National (FLN) déclarent l’indépendance de leur pays et la révolution.
La France répondra par la répression.
Devant la réaction de son père, Béatrice décide de mener l’enquête. Elle se rend au mémorial d’Alger et rencontre, Djamila, qui lui narre les événements passés de son pays et donne petit à petit un sens à l’héritage familial de la jeune femme.
C’est l’histoire de son peuple d’origine, qui a dû quitter les siens pour se cacher et lutter : d’un côté les Moudjahidines, ces résistants algériens qui se sont confrontés aux Harkis, eux aussi natifs, mais rangés du côté des troupes françaises.
Chacun son camp.
Le récit de Djamila croise celui de la mère de Béatrice qui vivait à Alger lorsque les premières bombes éclatèrent en 1954.
Son père torturé, Djamila décide de rejoindre les Moudjahidines avec l’idée d’y être une vraie mercenaire, mais elle sera reléguée aux tâches domestiques … après un contrôle de sa virginité en bonne et due forme…
Lucienne, Malika, Djamila, Bernadette et Saïda, des noms égrainés comme les pièces d’or de la colonisation, des destins pour qui tout a basculé à partir de 1954.
La famille de Béatrice quant à elle rentra en France.
Finalement ce seront ces femmes les premières sacrifiées. Elles posent des bombes comme les hommes, et sont ensuite rejetées car soupçonnées de semer le trouble au sein des troupes de maquisards…
L’ouvrage - alternant la sépia, le noir et blanc, ou mêlant les trois à la fois - en devient dur, très dur, insoutenable parfois, mais comment dénoncer sans montrer ?
Qui croirait alors ?
Que signifie la guerre d’Algérie pour la génération des 20/30 ans du 21ème siècle ?
Cela parait d’un autre monde, une époque où les événements seraient d’un autre temps, et pourtant n’ont-ils malheureusement pas toujours pignon sur "proie" ? Les femmes ne sont-elles toujours pas les grandes sacrifiées de l’Histoire ?
C’est période de l’histoire algérienne est un sujet grave, déstabilisant et perturbant. Le récit est brûlant et à vif de la réalité de son histoire tourmentée.
Les femmes ont elles aussi du sang sur les mains, pourtant leur destin parle et libère la parole des hommes, notamment celui du père de Béatrice qui acceptera finalement de se confier à sa fille.
Swann Meralli, scénariste
Deloupy, dessinateur
Editions MARAbulles
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