En exclusivité au Festival Nouvelles d’Images d’Iran 2019
Le 11 décembre 2019
Un film cornélien, qui décrit avec acuité un système judiciaire complexe, où la sanction ne dépend pas tant de l’autorité administrative que du choix que la famille souhaite donner au crime commis contre son parent.
- Réalisateur : Hamid Reza Ghorbani
- Genre : Drame
- Nationalité : Iranien
- Distributeur : Farabi Cinema Foundation
- Durée : 1h30mn
- Titre original : Khaneyee Dar Khiyaban-e Chehelo Yekom
- Date de sortie : 13 décembre 2019
- Festival : Festival Nouvelles Images d’Iran 2019
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Résumé : Une dispute qui dégénère entre deux frères et provoque la mort de l’un d’eux. Ce drame n’est que le point de départ de la crise. Le frère “assassin” s’enfuit or la mère le persuade de se rendre à la justice. La mère de cette famille et ses deux belles filles habitant dans les 3 étages d’une même maison et tentent chacune de supporter le poids du drame qui est survenu...
Notre avis : La maison de la 41ème rue est partagée en trois appartements où vivent la mère et les familles de ses deux fils. Mais le drame survient et d’une communauté familiale en apparence unie, apparaît alors un conflit inextricable entre les deux belles-sœurs. En effet, un frère tue accidentellement son autre frère, à la suite d’un contentieux d’argent, dans le magasin familial de vaisselle. Le tueur s’enfuit, mais finit pas être rattrapé par la police. Or, l’avenir pour cet homme se jouera à partir de la décision que le fils, devenu orphelin, prendra à l’encontre de l’agresseur. Terrible paradoxe.
A house on 41st street réécrit à la façon iranienne un drame purement cornélien. Les questions de dettes d’argent, le deuil se mêlent à un récit où la grand-mère doit se prononcer sur une famille qui vient de perdre le mari et une autre, dont l’agresseur malheureux se voit repoussé par sa propre fille et mis au ban de la société. La vieille dame est partagée entre deux options impossibles à préférer pour une mère, d’autant que le petit fils devra choisir le sort que la justice décidera pour son oncle. La mise en scène choisit un ton dur, refuse les excès mélancoliques, pour se concentrer sur ce conflit de valeur et de loyauté qui s’opère entre tous les protagonistes.
Le dépouillement constitue le trait principal de ce film. On découvre un pays, l’Iran, riche, pris dans des contradictions importantes, entre modernité et traditions familiales. Le réalisateur ne cherche pas la provocation. Le ton demeure consensuel, pour sans doute s’éviter les foudres de la censure. On peut espérer en tous les cas que ce long métrage trouvera son public en Europe.
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