TER : Tome 1 . L’étranger - La chronique BD

Un homme surgit de nulle part, d’un cimetière dans un désert hostile, inhabité, où personne ne peut vivre. Il est découvert par Pip, un jeune filou, pilleur de tombes, qui le récupère endormi au fond d’une sépulture. Il est nu et ne parle pas. Seul signe distinctif : un tatouage figurant une main, qui lui vaudra le surnom de Mandor (« Main d’Or »). Pip l’emmène avec lui à Bas Courtil, bourg primitif accroché à une butte rocheuse.

Petit à petit, il apprend à parler et se révèle intelligent car si sa mémoire lui fait toujours défaut, il est incroyablement doué pour réparer toutes les mécaniques fatiguées et remettre en marche les mille et une bricoles que Pip a entassées...

En SF on a déjà tout vu, il faut quand même le dire. Depuis quasiment un siècle et la parution du premier chef d’œuvre de Winsor McKay la bande dessinée est devenue le lieu de création le plus riche pour la science-fiction. De Valérian en passant par Moebius, de nombreuses séries ont enchanté les lecteurs de tous âges. Ce premier tome de TER est prometteur, il met en place un canevas classique, un homme surgit de nulle part, (parfois c’est un enfant dans d’autres histoires) et il va bousculer le monde, la société qui est en place. Le scénario de Rodolphe est solide, sérieux, les personnages sont ciselés, détaillés, les caractères sont forts, il y a une part de réalisme direct et de mystères pour pimenter la lecture globale. Le graphisme de Christophe Dubois n’est pas une surprise, cet auteur de talent a une large palette dans ses pinceaux et sa capacité à s’adapter à de la SF était évidente. Christophe est très doué sur les visages, les mises en scène et sur le choix des couleurs, il sert à merveille le scénario de Rodolphe. Voilà un premier tome qui donne envie de découvrir les deux prochains qui espérons gagneront en intensité.