Windfighters, les guerriers du ciel - la critique + le test blu-ray

Une série B façon Top Gun coréen qui a le mérite de divertir avec des scènes d’action aériennes virevoltantes.

L’argument : Nous vivons les derniers jours de paix…
Alors que les tensions entre les deux Corées sont à leur apogée, une attaque aérienne d’une rare violence déstabilise le pays et bouleverse le monde. Pour éviter une guerre atomique sans précédent, une troupe d’élite s’élance livrer combat dans le ciel. Leur mission : anéantir une base nucléaire ennemie et sauver l’un des leurs.
De leur courage et de leur sacrifice dépendra l’avenir de toute une nation.

Notre avis : Le film d’action relatif à l’aviation vivait ses heures de gloire dans les années 80 (Firefox l’arme absolue, Vol d’enfer, la saga Aigle de fer), déjà bien avant Top Gun et son carton au box-office de 1986 (3 500 000 entrées en France !). "Take my breath away" sur le bout de toutes les lèvres, Tom Cruise élevé au rang de sex symbol par toute la gente féminine (propulsant la carrière de l’acteur au rang de star), la réussite est telle que le film du regretté Tony Scott se fera une place très enviée dans la liste des films les plus populaires des eighties. Par la suite, le genre ne connaîtra plus vraiment le succès dans les années 90 et 2000, laissant derrière lui une petite ribambelle d’œuvres de qualité secondaire (Ultime décision, Broken Arrow, Les chevaliers du ciel, Furtif).

Dans Windfighters, on retrouve quelques éléments qui ont fait la réussite de Top Gun comme le pilote casse-cou qui sévit au sein de l’élite de l’armée de l’air de son pays et bien évidemment des scènes de combats aériens virevoltantes et spectaculaires (beaucoup ne manquerons pas de relever les nombreux clins d’œil au film de Scott comme la scène de la moto). Le reproche que l’on peut faire au film de Dong-Won Kim est cette utilisation un peu abusive d’effets numériques sur les avions de chasse (notons qu’on retrouve quand même quelques prises de vue réelles). En plein ciel, les F-15 en CGI réagissent bien mais dès qu’ils se retrouvent incrustés à des plans en milieu urbain la qualité du rendu visuel est beaucoup plus approximative.
Les puristes de l’aviation auront du mal à pardonner certaines trajectoires surréalistes des appareils comme lorsqu’un avion est redressé à quelques mètres du sol en séquence d’ouverture (manœuvre de la glissade de queue). Néanmoins cela ne ternit jamais la volonté et l’envie de proposer un spectacle intéressant en terme de série B. Le dernier acte reste d’une réelle efficacité lorsque les engins dépassent mach 1 poursuivis par les missiles à têtes chercheuses.

Sur fond de conflit Nord/Sud assez manichéen (les bons coréens au Sud et les mauvais au Nord), le réalisateur tente même de faire vibrer la corde sensible lorsqu’il s’agit de faire entrer en ligne de compte solidarité et bravoure entre soldats. Côté interprétation, les différents personnages ont une nette tendance à surjouer comme il est coutume de le voir dans les productions asiatiques - cela ne choquera donc pas les habitués mais agacera probablement les néophytes.
Au final Windfighters les guerriers du ciel et ses furieux appareils qui dépassent allègrement le mur du son devrait plaire aux amateurs de DTV d’action et de cinéma asiatique qui privilégient le côté spectacle à la pertinence du récit.

LE TEST BLU-RAY
Wild Side nous livre une édition techniquement probante mais par contre un peu chiche en bonus.

Les suppléments :

Un making-of de 18 minutes narré par une voix off revient sur quelques éléments de la conception du film avec quelques intervention de l’équipe. La partie la plus intéressante repose sur les effets spéciaux où l’on découvre l’envers du décor avec le travail sur les fonds verts et les maquettes. La traditionnelle bande-annonce est également fournie.

L’image :

Le transfert en haute définition 1080 24p est des plus agréables. Les couleurs sont éclatantes dans les scènes extérieures. Aucun problème de parasitage ou de flou ne viennent troubler les séquences aériennes. Même si quelques noirs apparaissent parfois un peu trop profonds, l’ensemble est globalement très satisfaisant.

Le son :

C’est une excellente surprise que de découvrir le DTS Master Audio 5.1 qui s’impose admirablement tout au long du film. Entre les réacteurs d’avion ou encore les pales d’hélicoptère qui grondent fréquemment, le caisson de basses est sollicité comme jamais. Le plaisir d’écoute est maximal et permet une immersion jouissive dans le monde de l’aéronautique. Sachez que la VO reste supérieure à la VF dont le doublage laisse un peu à désirer.