Le 12 août 2019


- Scénariste : RASSAT, Cédric >
- Dessinateur : Martinez, Guillaume
- Coloriste : Pedro Gibbön
- Collection : La Loge Noire
- Genre : Fantastique, Policier
- Editeur : Glénat
- Date de sortie : 12 mars 2003
Premier tome des aventures de William Panama. Un privé de bas étage mène une enquête qui l’entraîne à Watertown, un bled inquiétant...
"- Dans la famille des détectives privés, je voudrais William Panama !
– Pioche !
– Bonne pioche !"
En matière de BD, le détective privé a toujours eu tendance à se tailler la part du lion. Pas évident de renouveler le genre. Mais celui-là possède un je ne sais quoi d’assez sympathique... Panama, William de son prénom, est plutôt effacé, calme, silencieux, sans grande envergure ni personnalité. En fait, il est totalement à côté de la plaque. Seulement voilà...
Herman Grimmler, un notable plein aux as, fait appel à ses services pour retrouver Sara, sa fille. Le pire, c’est que William est à peine étonné d’être l’Élu... Bon, jusqu’ici, c’est vrai qu’on continue dans les banalités. Grimmler ordonne à Fausto, son neveu, d’accompagner Panama pour mener son enquête. Et là, l’histoire se corse un peu. Car Fausto se balade toujours avec un jeu de tarot, histoire de déchiffrer ce que l’avenir lui réserve. A l’occasion, il utilise aussi son couteau pour égorger les gentilles biches vadrouillant dans la forêt. Franchement, déjà qu’il est pas aidé Panama, vous l’imaginez en train de chercher la fille d’un millionnaire avec un cinglé pareil à ses basques ?
Et voilà notre tandem parti sur les routes à la recherche de Sara. Évidemment, cette route n’est pas si droite que Panama l’imaginait. Pas mal d’humour dans cette BD, et un scénario très épuré. Ce premier tome pose les repères d’une histoire qui s’annonce relativement complexe. Les dessins complètent habilement les non-dits des dialogues. Car les personnages préfèrent de très loin l’action aux bavardages et Martinez s’y entend pour poser ambiances et décors. Ce qu’il réussit le mieux est certainement le travail sur les visages, dévoilant habilement le rendu des émotions et des sentiments. On se demande quelles surprises nous réserve la suite. Panama mangera-t-il son chapeau ?
48 pages.