Vive l’Italie - Roberto Rossellini - critique

Critique : Ce long métrage méconnu de 1960 fut produit dans le cadre des célébrations du centenaire de l’unification italienne, le "Risorgimento". Il se concentre sur l’action de Garibaldi, figure centrale de cette période.
Roberto Rossellini signe ici, pour la première fois, la biographie d’une figure historique, ce qu’il fera ensuite régulièrement pour la télévision dans la dernière partie de sa carrière. On peut déplorer que le choix de s’orienter vers des récits historiques ait minimisé l’originalité dont Rossellini pouvait faire preuve dans ses œuvres fictionnelles précédentes.

Tourné en couleurs et assez spectaculaire, mais sans effet de pathos, le récit, historiquement fidèle probablement, alterne scènes de bataille et rencontres politiques où Garibaldi œuvre à promouvoir l’unité italienne dans un certain respect des institutions et des dirigeants de l’époque.
La sagesse dont fait preuve le général, sa douceur et sa modestie, en font un personnage au destin quasi christique, comme il s’en trouve souvent dans l’œuvre du cinéaste.

Certainement trop sage, trop sérieux et quelque peu trop didactique, Viva l’Italia sûrement considéré par les distributeurs français comme trop "italo-italien", ne sera visible en France qu’en 1969, grâce à une diffusion télévisée, décision étonnante en ce qui concerne un cinéaste de cette envergure.