Le 13 juin 2023
Six sketches racontent l’histoire de l’Italie au sortir de la Seconde Guerre Mondiale. Chef-d’œuvre du néoréalisme italien, signé Roberto Rossellini.


- Réalisateur : Roberto Rossellini
- Acteurs : Harriet Medin, Maria Michi, Carmela Sazio , Robert Van Loon , William C. Tubbs, Dale Edmonds
- Genre : Drame, Film de guerre, Noir et blanc, Film à sketches, Drame social
- Nationalité : Italien
- Distributeur : Bac Films
- Durée : 2h06mn
- Reprise: 30 juin 2021
- Titre original : Paisà
- Date de sortie : 26 septembre 1947
- Festival : Festival de Venise 1946

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Résumé : Six sketches indépendants racontent des événements se situant en Italie à la fin de la Seconde Guerre mondiale, de l’été 1943 au printemps 1945, après le débarquement des alliés.
Critique
1. En Sicile, une jeune fille qui va aider les soldats américains à progresser, sera accusée à tort de faire le jeu des Allemands.
2. À Naples, un gamin des rues vole des chaussures à un G.I. afro-américain.
3. À Rome, une prostituée pense reconnaître un ancien amour dans le militaire saoul qu’elle vient de ramasser dans la rue.
4. À Florence, une infirmière anglaise cherche à traverser la ville assiégée pour retrouver le chef des partisans qu’elle a connu plusieurs années plus tôt.
5. Dans le nord, trois aumôniers américains sont accueillis pour la nuit dans un monastère de franciscains.
6. Sur le Pô, des partisans alliés à quelques soldats américains se battent dans les marais contre les troupes allemandes.
Avec six destins indépendants liés à la progression de la libération de son pays, Roberto Rossellini propose une description dénuée de spectaculaire et loin de tout triomphalisme patriotique, qui passant d’une ambiance à une autre, n’en possède pas moins une unité exceptionnelle.
Le récit décrit, parfois avec rudesse, les comportements de personnages tout à fait différents, mais chacun autour d’un évènement produit directement ou pas à cause de cette période troublée. L’injustice, la misère qui touchent encore plus durement les enfants, l’illusion d’un amour perdu ou encore les préjugés de religieux catholiques : autant de thèmes, parmi d’autres, traités de façon très réaliste, voire très violente, mais aussi parfois sur un ton de comédie, qui forment une sorte de témoignage de son époque.
Le côté quasi documentaire de l’œuvre est renforcé par l’emploi de non-professionnels pour la plupart des rôles.
Un film, très efficace, qui est une formidable et terriblement humaine représentation de l’horreur de la guerre, et sera l’un des plus représentatifs du cinéma italien de son époque. Il formera avec Rome, ville ouverte (Roma, città aperta 1945) et Allemagne, année zéro (Germania, anno zero 1948), "la trilogie de la guerre", qui consacrera Roberto Rossellini comme l’un des cinéastes italiens majeurs de l’après-guerre, et le principal représentant du néoréalisme.
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