The music lover
Le 9 mars 2005
Voyage peu convaincant au cœur de la folie et du génie artistique.
- Réalisateur : Zelito Viana
- Acteurs : Antonio Fagundes, Marcos Palmeira
- Genre : Biopic
- Nationalité : Brésilien
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– Durée : 2h14mn
– Titre original : Villa-Lobos, uma vida de paixao
La vie passionnée et tourmentée du plus grand compositeur classique brésilien. Voyage peu convaincant au cœur de la folie et du génie artistique.
Notre avis : Au cours d’un concert organisé en son honneur au Théâtre Municipal, où il connut des débuts difficiles, Heitor Villa Lobos, septuagénaire, se remémore les bons comme les mauvais souvenirs d’une existence passée à lutter et à aimer. Son enfance partagée entre la violence d’un père qui dénigre son goût naissant pour la musique et la mélancolie d’une mère, compréhensive mais qui nourrit pour lui d’autres ambitions. L’échec de son mariage avec Lucilia, pianiste académique et possessive. Taxé de personnage mégalomane et égocentrique, l’incompréhension du public et du milieu artistique, brésiliens comme parisiens, face à ses créations si complexes et novatrices, ne jouent guère en sa faveur. Mais le talentueux compositeur saura finalement convaincre les foules internationales, poussé par une force de vie incroyable et la passion qu’il voue à son art, sa patrie et Mindinha, sa seconde compagne.
Cela faisait vingt ans que Zelito Viana [1] rêvait de faire un film sur la vie passionnée et tourmentée de l’un des plus grands compositeurs classiques brésiliens, Heitor Villa Lobos. Hélas, malgré le temps passé à mûrir son projet, à rechercher une mine d’informations sur le compositeur et à réunir une foule d’acteurs, de figurants et de costumes d’époques, le résultat s’avère plutôt décevant. En effet, si la fougue et l’irritabilité du compositeur dans sa jeunesse, ainsi que la joie de vivre et la sagesse qui le caractériseront plus tard, sont magnifiquement interprétées par les illustres Marcos Palmeira et Antonio Fagundes, le film échoue à convaincre et à transcender la réalité, à l’instar du génial Heitor Villa Lobos. En particulier, la première partie accuse une mise en montre tellement excessive de flash-back qu’elle en devient difficile à suivre et empêche bien souvent le spectateur de se laisser complètement porter par la beauté des images [2] et de la musique [3], pourtant si envoûtantes.
[1] Zelito Viana, figure incontournable du cinéma brésilien, a réalisé et produit une vingtaine de films dont : Minha namorada (1970), Os condenados (1973), Morte e vida Severina (1976), Terra dos indios (1978), Avaété, a semente da vingança (1985)
[2] Walter Carvalho, photographe, récompensé à Berlin pour le film de Walter Salles, Central do Brasil
[3] Plus de cent morceaux sont joués par l’Orchestre Symphonique de l’UERJ (Université de l’Etat de Rio de Janeiro), sous la direction du maestro Silvio Barbato, auteur de la musique originale
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