Le 15 avril 2021
A New York, un ingénieur est chargé de réaliser le percement d’un tunnel sous l’Atlantique. Une idée originale, servie par une mise en scène très convenue, mais qui a pour avantage ses acteurs principaux : Madeleine Renaud et Jean Gabin.


- Réalisateur : Kurt (Curtis) Bernhardt
- Acteurs : Jean Gabin, Robert Le Vigan, Madeleine Renaud, Pierre Nay, André Nox, Raymonde Allain , Edmond van Daële
- Genre : Drame, Noir et blanc
- Nationalité : Français
- Durée : 1h15mn
- Date télé : 10 avril 2021 23:55
- Chaîne : France 5
- Date de sortie : 15 décembre 1933

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Résumé : A New York, des journalistes essaient de s’immiscer sur la terrasse d’un grand hôtel où se tient une importante réunion de financement, pour le projet de tunnel sous l’Atlantique. Des prometteurs, dont les avis divergent, écoutent les propos de l’ingénieur à qui les travaux seraient confiés, Mac Allan (Jean Gabin). Pendant une pause, il rejoint sa femme Mary (Madeleine Renaud) et Hobby, un ami (Pierre Nay).
Critique : Ce film, comme on le faisait souvent à cette époque, a été tourné en deux versions : l’une française et l’autre allemande, avec une distribution différente. Seul Gustaf Gründgens joue le même rôle dans les deux.
Le cinéaste germanique Kurt Bernhardt, comme plusieurs de ses compatriotes, après une carrière dans son pays, passa par la France, où il tourna plusieurs longs métrages avec notamment Danielle Darrieux, Maurice Chevalier ou encore Charles Vanel, et la poursuivit à Hollywood où de Kurt, il devint Curtis.
A partir d’un scénario tiré d’un roman de science-fiction, écrit par Bernhard Kellermann en 1913, l’intrigue suit le long parcours de la réalisation d’un tunnel rejoignant l’Amérique à l’Europe. L’honnête et talentueux Mac Allan doit faire face à un spéculateur retors, qui utilise les pires stratagèmes pour faire capoter le projet : il soudoie des financiers, fait poser des explosifs, envoie aussi un homme de main afin d’exhorter les ouvriers à la révolte.
La mise en scène reste un peu raide, avec les tics de cette période de début du parlant, même si en quelques occasions, elle peut faire penser, en mode mineur, aux œuvres allemandes de Fritz Lang.
Madeleine Renaud passe un peu inaperçue, avec cette histoire qui ne la met guère en valeur. En revanche, on sent poindre chez Jean Gabin le type de personnage qui fera son succès dans les années suivantes, plus à l’aise en bleu de travail, à galvaniser ses troupes qu’à parader, gominé et en costume, au milieu des décideurs qu’il doit convaincre.