Le 12 mars 2021
A Damas, Un trafiquant d’armes est contraint de coopérer avec les autorités françaises, durant la révolte syrienne de 1925. Un honnête film qui pâtit de l’évidente comparaison avec le célèbre Casablanca de Michael Curtiz, sorti en 1942.
- Réalisateur : Kurt (Curtis) Bernhardt
- Acteurs : Humphrey Bogart, Zero Mostel, Lee J. Cobb, Everett Sloane, Märta Torén
- Genre : Aventures, Noir et blanc
- Nationalité : Américain
- Distributeur : Columbia
- Durée : 1h34min
- Date de sortie : 1er juin 1951
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Résumé : 1925, révolte syrienne contre le mandat français à Damas : le général LaSalle (Everett Sloane) est partisan d’une répression dure. Son second, le colonel Feroud (Lee J. Cobb) serait partisan d’uns négociation avec Hassan (Onlow Stevens), le chef des rebelles. On lui donne carte blanche. Le trafiquant d’armes Harry Smith (Humphrey Bogart) est convoqué par Feroud comme tous les ressortissants étrangers.
Critique : Bien qu’adapté d’un roman de Joseph Kessel, Le coup de grâce, qui date de 1931, ce film fait immanquablement penser à Casablanca de Michael Curtiz (1942). Même s’il s’est passé presque dix ans depuis le tournage du premier, on y retrouve Humphrey Bogart qui interprète un personnage très proche du célèbre Rick Blaine : Harry Smith est aussi un aventurier qui ne prend pas parti, et travaille sans scrupules avec le plus offrant. Mais la comparaison ne s’arrête pas là : une belle étrangère cherche par tous les moyens à quitter le pays, et, une fois encore, l’actrice est d’origine suédoise. On passe d’Ingrid Bergman à Märta Tóren. Il y a aussi une ville sous couvre-feu, où les autorités en place contrôlent à tous les coins de rue, et où l’on passe beaucoup de temps dans les cabarets.
En dehors de cette lourde filiation, Sirocco ne manque pourtant pas de certaines qualités : l’histoire solide de Joseph Kessel, une ambiance presque uniquement nocturne, un personnage central très ambigu, et un militaire rongé par le doute.
Il faut dire que le réalisateur Curtis Bernhardt n’est pas un débutant. Cinéaste allemand sous le nom de Kurt Bernhardt, il a signé Le tunnel (1933) qu’il tourna en deux versions, une allemande et la seconde française, qui a pour interprète principal Jean Gabin. Fuyant le régime nazi, après un passage par la France, il poursuivit sa carrière à Hollywood.
Si Märta Tóren manque quelque peu de charisme, Humphrey Bogart reprend une nouvelle fois un rôle d’aventurier solitaire qui lui convient si bien, et Lee J. Cobb donne une belle épaisseur à ce militaire peu aimable et vraiment pas commode.
A noter que l’actrice Märta Tóren, qui avait entamé une carrière internationale, est décédée de maladie en 1957, à seulement 31 ans.
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