Trois souvenirs de ma jeunesse - le test Blu-ray

Un film fort et profond, où se révèlent toute la beauté et toute la complexité de l’amour. Superbe !

L’argument : Paul Dédalus va quitter le Tadjikistan. Il se souvient… De son enfance à Roubaix… Des crises de folie de sa mère… Du lien qui l’unissait à son frère Ivan, enfant pieux et violent…Il se souvient… De ses seize ans… De son père, veuf inconsolable… De ce voyage en URSS où une mission clandestine l’avait conduit à offrir sa propre identité à un jeune homme russe… Il se souvient de ses dix-neuf ans, de sa sœur Delphine, de son cousin Bob, des soirées d’alors avec Pénélope, Mehdi et Kovalki, l’ami qui devait le trahir… De ses études à Paris, de sa rencontre avec le docteur Behanzin, de sa vocation naissante pour l’anthropologie… Et surtout, Paul se souvient d’Esther. Elle fut le cœur de sa vie. Doucement, « un cœur fanatique ».

Le film : Suite inversée de Comment je me suis disputé... (ma sexuelle), Trois souvenirs de ma jeunesse, dernier film du cinéaste français Arnaud Desplechin, fut l’un des longs-métrages événements de la dernière Quinzaine des Réalisateurs, au Festival de Cannes 2015. Le récit cinématographique, construit dans un style très littéraire, avec des personnages complexes et fascinants, emprunte sa structure aux genres romanesques et épistolaires. Les images se regardent et se feuillettent comme un roman-photo.
Toutefois, malgré une réception critique très positive et l’obtention du Prix SACD, le film ne connut qu’un succès public relatif, avec 216.227 entrées au Box-Office national. Un rattrapage en vidéo s’impose.

La critique complète : ICI

LE TEST BLU-RAY :
Visuellement et acoustiquement probant, le Blu-ray de Trois souvenirs de ma jeunesse se contente de bonus un peu plus simplistes que le film qu’il contient.

Les suppléments :

Dans un entretien de 14 minutes, Arnaud Desplechin nous explique de manière claire et précise la genèse de ce nouveau projet, la façon dont il a abordé l’écriture, appréhendé le travail avec de jeunes acteurs, mais également également les rapports de cette œuvre, et de lui-même, avec le reste de sa filmographie. Tout ceci peut éclairer, dans une certaine mesure, le visionnage du film.
A côté de ça, les interprètes de Paul Dédalus et d’Esther prennent également la parole pendant 12 minutes. Une entrevue pour le moins inégale, où le discours de Lou Roy-Lecollinet prend quelque peu le dessus sur celui de Quentin Dolmaire.
Les essais castings des deux comédiens sont amusants (leurs langues fourchent et leur texte leur échappe parfois), mais sans plus.
Enfin, l’extrait de Comment je me suis disputé... (ma vie sexuelle), dont la séquence est la même que celle jouée par Quentin Dolmaire et Lou Roy-Lecollinet, attisera la curiosité de ceux qui souhaitent en savoir davantage sur la relation passionnée et destructrice de Paul et Esther.

L’image :

Le soin esthétique apporté par le réalisateur à la composition de ses plans est magnifiquement restitué par ce Blu-ray. La haute définition 1080p et le format 16/9 (2.35) sont une véritable splendeur pour les yeux.

Le son :

Si le simple son stéréo est légèrement grésillant, la piste 5.1 DTS HD est extraordinaire de netteté, sublimant ainsi les magnifiques dialogues d’Arnaud Desplechin et de Julie Peyr. Ou quand le registre poétique danse une valse envoûtante avec l’oreille.