La musica
Le 28 février 2005
L’histoire véritable (et pourtant à peine croyable) d’un instrument légendaire.
- Auteur : Frédéric Chaudière
- Editeur : Actes Sud
- Genre : Roman & fiction, Littérature blanche
L'a lu
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C’est aujourd’hui le plus précieux des stradivarius. Le "Gibson" (du nom d’un de ses anciens propriétaires) est estimé à quatre millions de dollars et appartient depuis peu au violoniste américain Joshua Bell. Une erreur de dosage dans le vernis du luthier crémonais en a fait le plus rouge des mille et quelques violons sortis de ses mains d’or (quatre cents environ existent encore sont aujourd’hui). Surnommé le "troppo rosso" par Antonio Stradivarius, cet instrument, fabriqué en 1713, en a vu de toutes les couleurs...
Deux fois volé au cours du XXe siècle, considéré comme disparu, il réapparaît à la faveur d’un héritage, dans un état pitoyable... Incroyable mais vrai, il a passé une quarantaine d’années au vu et au su de tout le monde, à jouer dans les bars new-yorkais, comme un vulgaire crin-crin. Chaque stradivarius a son histoire, mais celle-ci est peut-être la plus extravagante et on comprend que Frédéric Chaudière, luthier de son métier (il exerce à Montpellier), se soit attaché à la retracer depuis le premier jour : celui où les coups de hache s’abattent sur un épicéa d’une vallée des Dolomites. Aussi divertissant qu’instructif, son récit nous emmène dans l’atelier des Stradivarius (quelle famille !) ainsi que dans le petit monde des marchands, collectionneurs, et bien sûr receleurs de ces inégalables et mythiques violons à la sonorité unique.
Frédéric Chaudière, Tribulations d’un stradivarius en Amérique, Actes Sud, coll. "Un endroit où aller", 2005, 293 pages, 20 €
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