Ce satané virus
Le 25 mars 2020
Une comédie horrifique à l’humour plus ou moins efficace, dont le principal intérêt est de conter avec sarcasme les déboires d’un prêtre vampire non délivré du mal et soumis à la tentation.
- Réalisateur : Park Chan-wook
- Acteurs : Song Kang-ho, Kim Ok-vin, Kim Hae-sook
- Genre : Drame, Comédie dramatique, Fantastique, Épouvante-horreur
- Nationalité : Sud-coréen
- Distributeur : Le Pacte
- Editeur vidéo : Wild Side Video
- Durée : 2h13mn
- Titre original : Bakjwi
- Date de sortie : 30 septembre 2009
- Festival : Festival de Cannes 2009
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Résumé : Sang-hyun est un jeune prêtre coréen, aimé et respecté. Contre l’avis de sa hiérarchie, il se porte volontaire pour tester en Afrique un vaccin expérimental contre un nouveau virus mortel. Comme les autres cobayes, il succombe à la maladie mais une transfusion sanguine d’origine inconnue le ramène à la vie. De retour en Corée, il commence à subir d’étranges mutations physiques et psychologiques : le prêtre est devenu vampire.
Critique : Après le surestimé Old Boy, Grand Prix en 2004, que pouvait-on attendre de Park Chan-wook, cinéaste habile, nourri au cinéma de Mario Bava et Dario Argento, et qui cultive l’art du film d’horreur chic et tarabiscoté ? Sûrement mieux que cette comédie horrifique à l’humour plus ou moins efficace, dont le principal intérêt est de filmer les déboires d’un prêtre vampire non délivré du mal et soumis à la tentation... Le début était pourtant prometteur. San-hyun, jeune ecclésiastique, accepte de tester un vaccin destiné à combattre une terrible maladie infectieuse, probable virus situé quelque part entre le sida et la grippe aviaire.
- Copyright Le Pacte
Le test est un échec et le prêtre survit miraculeusement ; mais pour échapper à la mort, il sera obligé de se nourrir de sang humain ; en même temps, il n’est pas insensible au charme de l’épouse d’un ami d’enfance avec qui il entamera une passion torride... Le scénario emprunte la trame de Thérèse Raquin ou du Facteur sonne toujours deux fois, si ce n’est que les deux protagonistes ont ici des appétits sexuels et corporels inavouables. Côté mise en scène, Park Chan-wook a parfois recours à maints clichés des films de série B et Z du genre, sans effrayer véritablement, ni même réussir à distiller une tension semblable aux Frissons de l’angoisse et autres perles du genre.
- Copyright Le Pacte
Quelques séquences émergent toutefois de ce gore tiède : un repas entre amis qui vire au carnage à la suite de la dénonciation d’une belle-mère paraplégique et le surprenant dénouement qui voit le couple infernal se diluer (au sens propre) lors d’une ultime virée suicidaire. Pour ces deux scènes (et quelques autres d’une indéniable virtuosité), Thirst, qui a obtenu le Prix du Jury au Festival de Cannes 2009, pourra mériter un détour de cinéphile (et cinéphage).
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