Dans l’antre de Shane Black
Le 3 octobre 2016
Sortie blu-ray de The Nice Guys, cocktail détonnant et irrévérencieux de comédie burlesque et de film néo-noir, qui confirme le retour en forme d’un cinéaste qui compte. Indispensable.
- Réalisateur : Shane Black
- Acteurs : Russell Crowe, Kim Basinger, Ryan Gosling
- Genre : Comédie policière
- Nationalité : Américain
- Durée : 1h56mn
- Titre original : The Nice Guys
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Sortie Blu-Ray : le 23 septembre 2016
Résumé : Los Angeles. Années 70. Deux détectives privés enquêtent sur le prétendu suicide d’une starlette. Malgré des méthodes pour le moins « originales », leurs investigations vont mettre à jour une conspiration impliquant des personnalités très haut placées…
- Copyright : EuropaCorp Distribution
Le film : Retour aussi barré qu’inspiré de Shane Black, réalisateur jusque-là de deux films : Kiss Kiss Bang Bang et Iron Man 3. L’association Crowe/Gosling fait des étincelles tant les deux comédiens qui jouent très bien les crétins de service prennent un plaisir palpable à faire les malins. Les dialogues sont assez savoureux, les comiques de situation drôles et inattendus et quand il s’agit de bonnes scènes de baston à l’ancienne ou de balles qui fusent, Black se montre d’une efficacité redoutable. Au final et sans réinventer le genre, The Nice Guys se démarque de la série B parfois paresseuse par une mise en scène maîtrisée et décalée (à la Soderbergh de Out of sight) et par un casting impeccable (Kim Basinger en grande méchante). Pas révolutionnaire, mais d’une indéniable fraîcheur.
Les suppléments :
– La promotion habituelle de la Warner pour les copies digitales, que l’on peut aisément passer à l’aide du bouton de saut de chapitres. Les extras sont hélas bien maigres : deux brèves vidéos en forme de kits de presse électroniques.
– Always Bet on Black (1080p ; 1.78:1 ; 5:27) : ce court se concentre sur le réalisateur et scénariste Shane Black avec des interventions du casting principal, du producteur Joel Silver, du co-scénariste Anthony Bagarozzi et de Black lui-même.
– Worst. Detectives. Ever : Making The Nice Guys (1080p ; 1.78:1 ; 6:16) : un résumé de l’historique du projet à travers ses nombreuses incarnations et une vue d’ensemble des personnages principaux.
– Bandes-annonces : la bande-annonce du film n’est pas incluse. Au démarrage, le disque joue les bande-annonces de War Dogs, La Légende de Tarzan, The Conjuring 2 et Batman : The Killing Joke.
L’image :
Le film a été tourné en numérique (sur deux caméras : Alexa et Red d’après IMDb) par le grand directeur de la photographie français Philippe Rousselot, gagnant d’un Oscar pour Et au milieu coule une rivière (Roberd Redford, 1992). Son éclairage alterne entre la palette riche et les noirs profonds typiques du néo-noir et une brillance tout en néons célébrant l’esthétique des seventies. Cette dernière s’observe plus distinctement dans cette longue séquence de fête/orgie durant laquelle Healy et March visitent le palace surplombant servant d’antre à un producteur de films pornographiques. Le Blu-Ray 1080p de la Warner, encodé en AVC, arbore une image constamment fine et détaillé qui met en valeur chaque trait rocailleux du Healy de Russell Crowe et le moindre pli de visage de l’échevelé March de Ryan Gosling. Les contrastes sont excellents tout au long du film et aucun effet de banding, aliasing ou autre anomalie ne sont à déplorer.
- Copyright : EuropaCorp Distribution
Le son :
La bande sonore 5.1 de The Nice Guys, encodée au format DTS-HD MA, fournit tout le punch et toute la puissance qu’on peut attendre d’un film d’action contemporain incluant fusillades, courses-poursuites et combat au corps-à-corps. Le Los Angeles de Black prend vie dès que l’action s’accélère tout en fournissant des repères d’ambiances subtils pendant les scènes les plus calmes. Le dialogue est toujours clair et bien positionné, ce qui est particulièrement important au sein d’un script profitant souvent de détours verbeux pour insérer une note comique bienvenue. David Buckley et John Ottman, l’équipe derrière la BO du dernier Jason Bourne, ont fourni la composition très “d’époque” qui habille les scènes d’action, mais le vrai point d’intérêt de la bande-son se situe plutôt dans ces nombreux hits typiques de la période, qui constitueront un véritable trip mémoriel pour le spectateur ayant vécu dans les années septante.
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