Au nom du père
Le 18 juin 2013
De l’Amérique et de la religion. Une tragédie d’aujourd’hui, troublante et brillante.
- Réalisateur : James Marsh
- Acteurs : William Hurt, Gael García Bernal, Pell James, Laura Harring
- Genre : Drame
- Nationalité : Américain
- Durée : 1h45mn
- Date de sortie : 25 janvier 2006
- Festival : Festival de Cognac 2005
De l’Amérique et de la religion. Une tragédie d’aujourd’hui, troublante et brillante.
L’argument : Jeune marine de vingt et un ans, Elvis Valderez décide de partir à la recherche de son père qu’il n’a jamais connu et qui est devenu le pasteur respecté d’une église baptiste.
Notre avis : Reprenant certains éléments de ses précédents documentaires (l’assassinat du chanteur Marvin Gaye par son père pasteur fondamentaliste dans Troubleman ou la folie meurtrière et suicidaire d’un groupe de fermiers à la fin du XIXe siècle dans Wisconsin death trip), James Marsh réalise une première fiction d’une violence morale inouïe. Ayant eu la bonne idée de faire appel au talentueux Milo Addica, co-scénariste du poignant A l’ombre de la haine (dans lequel un policier raciste tombait amoureux d’une femme noire), il nous livre un film troublant qui aborde avec beaucoup d’intelligence et de finesse la place grandissante de la religion dans la société américaine (et l’hypocrisie qui va avec).
The king nous entraîne dans une descente aux enfers aux côtés d’Elvis qui, orphelin de mère et dans l’obligation de trouver une maison (il vient juste de quitter la Navy après trois ans de service), décide de retrouver son père. Rêvant de trouver sa place dans la nouvelle famille modèle que celui-ci a fondée, le jeune homme va vite déchanter. En effet, loin des beaux discours de charité chrétienne qu’il prêche, David Sandow, qui semble s’être racheté une conduite, rejette celui qui lui rappelle son passé de pécheur. Bouleversé mais aveuglé par une soif de reconnaissance mêlée à un profond désir de vengeance, Elvis entre alors dans une spirale infernale qui le poussera à commettre l’irréparable. Devenu le sombre héros d’une tragédie moderne qui semble le dépasser, le pardon et la rédemption lui seront-il accordés comme il est dit dans la Bible ? Servi par des acteurs remarquables (Gael Garcia Bernal, William Hurt, Laura Harring et Pell James), The king est un premier essai brillant.
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alinea 16 mai 2007
The king - la critique
L’acteur principal est dérangeant et très juste. C’est un peu amoral mais tant mieux. La vengeance d’un fils mal aimé qui détruit la famille du père qui l’a rejeté et fait souffrir sa mère... un régal ! On reste scotché jusqu’à la fin même si elle est prévisible. Cette descente dans le comble de l’horreur est admirablement bien filmée et il y a un véritable univers tant par les longs silences que par les décors et une interprétation tout en finesse.