Gare au Jaguar !
Le 29 juin 2014
Le réalisateur australien de Black Water et The Reef revient pour signer le volet le plus faible de sa trilogie animale. The Jungle sonne comme un documenteur terriblement grossier et insipide...
- Réalisateur : Andrew Traucki
- Acteurs : Rupert Reid, Igusti Budianthika
- Genre : Épouvante-horreur, Documenteur / Found-footage
- Nationalité : Australien
- Editeur vidéo : Wild Side Video
- Durée : 1h21mn
– Date de sortie en DVD : 25 juin 2014
Le réalisateur australien de Black Water et The Reef revient pour signer le volet le plus faible de sa trilogie animale. The Jungle sonne comme un documenteur terriblement grossier et insipide...
L’argument : Larry Black est obsédé par la recherche des Panthères de Java en Indonésie, une espèce en voie d’extinction et particulièrement dangereuse. Il s’enfonce dans la jungle, à leur recherche. Des corps d’animaux décapités parsèment la route. Des traces étranges l’entrainent de plus en plus loin. Des signes de croyances locales morbides apparaissent. Des bruits effrayants déchirent la nuit. Une ombre rôde et se rapproche... inexorablement.
Notre avis : La faune carnassière, le cinéaste australien Andrew Traucki connaît bien. Il s’est déjà essayé au genre du survival animalier avec Black Water et The Reef en nous faisant côtoyer tour à tour crocodile et grand requin blanc, attirés par l’odeur du sang et la chair fraîche de pauvres hères égarés. Nous étions cependant très loin de voir surgir des profondeurs deux prétendants au rang de chefs d’œuvre du genre. Il y avait bien quelques sursauts oppressants et une caméra soucieuse de créer une atmosphère un brin tendue, mais la bonne vieille formule de l’animal tueur ressassée depuis la nuit des temps, elle, ne bougeait pas d’un iota (on parle pour sûr de la même qui fut déclenchée par le succès fracassant des Dents de la Mer au box office mondial de 1975).
L’intention de Traucki était donc de clore sa "trilogie animale" avec The Jungle, un documenteur qui plonge l’auditoire dans les tréfonds d’une jungle indonésienne peu hospitalière, lieu d’habitat des très singulières panthères de Java. L’ennui c’est que l’on découvre immédiatement la supercherie. The Jungle n’est rien de plus qu’une énième copie peu reluisante du Projet Blair Witch placée en terrain exotique. Remplacez la sorcière par un esprit de la forêt caché derrière l’apparence du grand félin, le tour est joué ! On déplore un pitch qui tient sans mal sur le tiers de la moitié d’un timbre poste auquel s’ajoutent des dialogues insipides lâchés par des personnages qui ne le sont pas moins.
Toute forme de tension est éclipsée par une caméra qui s’attache à filmer du vide durant 1h20 avec des cadrages approximatifs. Partir sur les traces des panthères de Java en compagnie de la petite expédition doit faire autant d’effet que la promenade digestive du dimanche après-midi derrière la maison de campagne de tonton Jules. On ne tremble jamais devant les seules tentatives de créer de la peur à l’écran qui se retrouvent expédiées sous forme de jump scares navrants, puisque largués avec toute la délicatesse d’un pachyderme au galop. Les deux ou trois cadavres d’animaux parsemés sur le chemin ou les grigris mystiques ne parviendront évidemment pas à faire mieux. Inutile d’en dire plus, Traucki se plante dans les grandes largeurs avec The Jungle et clôt ainsi de manière lamentable sa trilogie animale. Voici certainement ce qui se fait de pire dans le domaine déjà bien obstrué du found footage, mais également dans celui du survival animalier.
LE TEST DVD :
Les suppléments :
0
Seule la bande-annonce est présente en guise de bonus mais vu la piètre qualité du film cela suffit amplement.
L’image :
Le filmage numérique est ici retranscrit avec qualité pour le support DVD. On retrouve un certain sens du détail sur la végétation et une luminosité bien équilibrée dans les scènes de jour même si la réalisation caméra à l’épaule s’avère trop souvent brouillonne. Notons que de nuit les scènes tournées en infrarouge restent lisibles.
Le son :
On apprécie la grande diversité des pistes son disponibles : VO anglaise Dolby Digital 2.0 et 5.1 et VF Dolby Digital 2.0, 5.1 et DTS 5.1. Le DTS 5.1 est riche en bruits d’ambiance tels que les lointains rugissements de fauves et les bruits de feuilles qui crépitent sous les pas des explorateurs de la jungle. La tonalité des dialogues est très satisfaisante ; en revanche le doublage français est exécrable, il faut donc à tout prix privilégier la VO qui sonne beaucoup plus naturelle.
Galerie photos
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Frédéric Mignard 29 juin 2014
The Jungle - la critique + le test DVD
Oh le vilain navet... Mauvais de A jusqu’à Z !