The fear - la critique de la série + le test DVD

Comment régner dans le monde mafieux lorsque l’on est atteint d’Alzheimer ?

L’argument : Richie Beckett, ancien patron du crime organisé, reconverti en entrepreneur, rêve de reconstruire West Pier, une zone abandonnée de la ville de Brighton. Lorsque la mafia albanaise s installe dans le quartier, les fils de Richie, Cal et Matty, envisagent de profiter de leur réseau mais face aux méthodes de travail des nouveaux arrivants, ils sont vite désemparés. Pour protéger sa famille, Richie s’apprête à reprendre du service ; il doit cependant faire face à des absences répétées qui le plongent peu à peu dans une folie irréversible et dévastatrice.

Notre avis : The Fear, mini-série anglaise de 4 épisodes, produite par la BBC, réputée pour offrir des programmes de qualité ne déroge pas à la règle. Elle fait appel à l’un des meilleurs et des plus charismatiques acteurs britanniques : Peter Mullan, que nous avons pu voir récemment dans une autre série, celle de Jane Campion : Top of the lake, où son aura et son jeu ont su faire corps avec le personnage imaginé par la réalisatrice néo-zélandaise.

Ici, Peter Mullan interprète à nouveau un anti-héros, un ancien patron du crime organisé, devenu respectable grâce à son rôle actif dans la construction de la ville de Brighton. L’acteur nous prouve une nouvelle fois son talent, en se glissant parfaitement dans la peau de ce caïd frappé par un Alzheimer précoce et féroce. Le scénario qui nous est vendu, est d’ailleurs des plus alléchants : Voilà quelque chose de nouveau dans le monde des truands. Comment la maladie peut-elle être vécue lorsque l’on fait des choses peu recommandables et comment cela impacte-t-il son entourage ? Cette innovation scénaristique nous la devons au foisonnement des séries qui se créent de part et d’autre de l’Atlantique et qui renouvellent sans cesse le genre. Avec une telle base de départ, le spectateur ne peut que trépigner d’impatience face à cette série si prometteuse. Et pourtant, bien qu’elle ait tous les ingrédients pour nous passionner, elle se révèle être une déception. Le scénario traîne en longueur, des souvenirs furtifs du passé resurgissent régulièrement, présageant d’un lourd secret, mais qui finalement n’est rien d’autre qu’un simple pétard mouillé.

Pour autant, même si l’on en espérait de grandes choses, au vu du casting et du thème abordé, The Fear demeure un bon divertissement policier avec une mafia albanaise des plus virulentes face à la famille de l’ex-caïd qui fait preuve elle aussi de violence. Une occasion pour le spectateur de découvrir dans les rôles qui entourent le père, ceux des deux fils : Paul Nicholls qui a joué dans Journal secret d’une call-girl et Harry Lloyd, que le grand public connaît pour sa participation dans la série phénomène Game of Thrones où il interprète Viserys Targaryen et pour l’anecdote, un descendant de l’écrivain Charles Dickens.

Les suppléments :
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Malheureusement le DVD est dépourvu de supplément. Il aurait été intéressant d’avoir une interview de Peter Mullan afin qu’il nous explique sa façon d’appréhender le rôle d’un méchant atteint d’une maladie incurable.

Image :

L’image est en 16/9. Le directeur de la photo fournit un véritable travail de l’image. Où le jeu des caméras et des couleurs réussissent à retranscrire visuellement la perte de mémoire et le plongeon vers le chaos.

Son :

Le son est en stéréo. Le DVD propose à la fois la version française et la version originale sous-titrée en français.