Boulevard Conakry, comme le quartier du même nom où, en 1998, le réalisateur Laurent Chevallier et Telivel Diallo (Ministre guinéen de la culture à la même époque) rencontrèrent les directeurs de troupes circassiennes pour créer Circus Baobab, première troupe issue du Centre National d’Art Acrobatique de Guinée.

Photo : Sigrid Spinnox

Aujourd’hui héritier du Circus Baobab, Teyra Circus vous propose 1h15 d’immersion au sein d’un monde joyeux et coloré qui débute par le marché de la capitale de Guinée, Conakry, véritable lieu d’échange, avec l’humour typique des marchands qui distribuent des fruits... au public – public qui sera d’ailleurs régulièrement sollicité au cours de la représentation - ... si vous êtes tentés, vous pourrez même monter sur scène !
Résolument moderne dans ses costumes et ses chorégraphies, œuvrant au son ’’live’’ du Terya Circus Orchestra et de leur chanteuse, la troupe joue dans la cours des grands, dans la même lignée que le cirque Archaos dont l’esprit de Pierrot Bidon (1954-2010) plane non loin de là ... peut-être sur l’un des trapèzes ronds ou carrés du spectacle.

Photo : Sigrid Spinnox

Sangles, mâts, sauts, équilibrisme, contorsions, jonglage, acrobaties, ou encore main à main… les numéros s’enchaînent au gré de la polyvalence et de l’allégresse des artistes.
Ces jeunes aux sourires émouvants sont en ’’eye contact’’ permanent avec la salle, et dans leurs regards on lit la fierté de ces filles et garçons qui ont dû s’entraîner avec acharnement - et peut-être pas toujours dans des conditions optimales à l’instar de nos champions olympiques - et qui pourtant atteignent facilement leur niveau !
Ce cirque-là chante la liberté d’une Afrique généreuse, bondissante, chantante, tourbillonnante, fière et épanouie, continent à part pour sa joie de vivre et son énergie communicative.

Le billet donne accès aux collections du Quai Branly, et notamment à l’exposition ’’Le Pérou avant les Incas’’.

Photo : Sigrid Spinnox