Le 14 juin 2013
- Réalisateurs : George Lucas - Steven Spielberg
Les deux plus grosses pointures du cinéma hollywoodien viennent de tenir des propos alarmants quant à la situation du cinéma mondial. Le point ici.
Les deux plus grosses pointures du cinéma hollywoodien viennent de tenir des propos alarmants quant à la situation du cinéma mondial. Le point ici.
Face à des élèves de l’école de cinéma de l’Université de Californie du Sud (USC), les réalisateurs Steven Spielberg et George Lucas ont fait montre d’un pessimisme rare dans leur bouche lorsqu’ils ont évoqué l’avenir du cinéma. Les deux hommes estiment notamment que l’inflation des budgets de production et l’impact que cela génère sur le prix des places sont des indicateurs forts d’une mutation à l’heure où les spectateurs se tournent de plus en plus vers la télévision et les écrans numériques de toute nature.
- Steven Spielberg et George Lucas dans les années 80
Eux qui ont contribué à façonner cet Hollywood entièrement voué au culte des recettes mondiales ont ainsi stigmatisé l’attitude des grands studios qui ne cherchent plus à promouvoir l’audace et la qualité, mais bien à exploiter des franchises qui rapportent gros sans faire d’effort. Steven Spielberg va plus loin lorsqu’il déclare : Il y aura une implosion le jour ou trois-quatre, voire une demi-douzaine, de ces films aux budgets énormes vont se planter, et le modèle va encore changer. Le cinéaste précise d’ailleurs que son Lincoln a bien failli ne jamais sortir en salle car son long-métrage ne correspond pas aux canons habituels. Si Spielberg n’est pas à l’abri, qui peut l’être s’interroge-t-il avec justesse ?
George Lucas, pour sa part a ajouté que : Les films resteront en salles pendant une année (...) Je pense que des films tels que Lincoln vont quitter le grand écran pour être diffusés à la télévision. Une perspective bien noire donc qui peut malheureusement se vérifier chaque semaine puisque les Américains n’ont plus beaucoup de choix lors des sorties du vendredi où deux ou trois grosses productions viennent squatter toutes les salles du pays.
Source : Variety
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