States of Grace - Le test DVD

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Le film : Grandement récompensé - prix de la meilleure interprétation féminine et mention spéciale du jury au festival du film de Locarno, entre autres - States of Grace n’est autre que l’adaptation du propre court-métrage de Destin Cretton, réalisé en 2008 pour sa thèse de fin d’études. Salué de façon unanime par la critique, le film n’a pourtant fait que peu d’entrées, mais il aura au moins révélé la jeune actrice Brie Larson. Si l’on devait n’en retenir qu’une chose, c’est qu’il est de ces films qui font du bien, revigorent. Pourtant, le sujet n’est pas particulièrement joyeux. La plongée dans ce foyer pour adolescents - où la violence des uns côtoie les tendances suicidaires des autres - aurait vite fait d’entraîner le spectateur vers de sombres abîmes. Toutefois, contre toute attente, ce long-métrage se révèle d’une fraîcheur absolue et tend à dédramatiser ce milieu souvent stigmatisé, sans pour autant verser dans le trop-plein d’optimisme. Car "tout [n’] est [pas] au mieux dans le meilleur des mondes possibles". Là n’est pas le propos. Simplement, le réalisateur prend le parti de la tempérance et, s’il ne s’agit pas là d’un documentaire, ce dernier a opté pour la vraisemblance. Lui-même éducateur spécialisé avant de tourner, il s’appuie sur ce qu’il a vécu et sur les personnes qu’il a rencontrées. Ainsi, le personnage de Grace est inspiré d’une éducatrice avec qui il a travaillé. Finalement, il s’agit d’un film sur le groupe et la vie en communauté, une vie dans laquelle chacun apporte à l’autre et inversement. Tout n’est pas noir, tout n’est pas blanc, tout n’est qu’ambivalence dans States of Grace et c’est pour cette raison qu’il vaut le coup d’œil.

Le test DVD

Les suppléments :

Environ 45 minutes de suppléments pour pénétrer un peu plus dans l’univers du film. D’abord, un making-of (22mn) qui dévoile des secrets de tournage - un peu trop - et propose quelques interventions intéressantes de la part de l’équipe du film : ingénieur du son, directeur de la photographie, assistant réalisateur, acteurs. Incontestablement, c’est la bonne ambiance du tournage - que l’on ressent dans le film - qui est mise en avant. Ensuite, une série de scènes coupées (22mn), pour la plupart sans grand intérêt, si ce n’est celui de justifier qu’elles n’aient pas été gardées.

L’image :

Quelques scintillements et un manque évident de netteté sont à déplorer dans cette édition de qualité minimaliste. L’image est par ailleurs bien trop sombre, notamment dans les scènes filmées dans l’obscurité, où l’on perd ainsi du détail. L’édition Blu-ray devrait dépasser ces quelques défauts.

Le son :

Trois pistes son proposées : Dolby digital 5.1 VOSTF, Dolby digital 5.1 VF et DTS 5.1 VF. La piste anglaise est plus sobre et subtile et l’on est d’ailleurs étonné de ne pas trouver aussi une piste DTS en anglais. Pas d’utilisation soutenue des canaux arrières, le film n’exploite pas vraiment la spatialisation du son, il aurait aussi bien pu être en 2.0. Toutefois, le son est net, les dialogues clairs et on ne relève pas de bruits parasites.