Star Wars Dark Vador . T.2 . La Prison fantôme - La chronique BD

Résumé :

L’Empire est en phase de consolidation après la purge Jedi. Mais ses ennemis ne sont plus Obiwan Kenobi, et pas encore l’Alliance rebelle, mais bien des traîtres au sein de ses propres rangs. Lorsqu’un putsch menace l’Empereur, son âme damnée Dark Vador doit entraîner un jeune cadet à la recherche de la prison fantôme...

Notre avis :

L’univers Star Wars est intarissable, et alors qu’un nouvel opus s’apprête à voir le jour, les anciens épisodes continuent de livrer des histoires secondaires et parallèles. C’est le cas du fossé des vingt ans qui séparent l’épisode III de l’épisode IV, période d’apogée de l’Empire, qui constitue une période sombre et propice aux histoires du seigneur noir des Siths. Car Dark Vador est bien l’élément clef de toute la saga, et cette nouvelle série le dépeint parfaitement. Comme dans le premier tome, le second se sert d’un officier impérial pour montrer le sbire de l’empereur. Mais cet opus le fait avec une vraie Force...

Le jeune cadet impérial Tohm est un major de promotion, fraîchement débarqué à Coruscant pour entendre le général qui l’admire lui donner ses galons. Handicapé par la perte d’un bras et une grave brûlure au visage, il veut vivre et mourir pour l’Empire. Son rêve tourne court car ses camarades, inquiétés par ses trop bons résultats, ne l’ont pas mis au courant du coup d’état qui se prépare. Pas de rebelles, de résistants, mais bien un coup d’état militaire, exécuté par des généraux qui ont manifestement bien préparé leur coup. L’histoire montre étrangement uniquement des « méchants », tous cherchant le pouvoir, la gloire ou la survie. Par n’importe quel moyen. Et Dark Vador se fond dans cette histoire, rarement au centre, uniquement objet de peur ou de respect. Il laisse sa place à trois personnages clefs, Tohm le jeune lieutenant, la sniper Volta et le Moff Trachta, trois personnages abîmés mais loyaux, attachants chacun à leur manière. Ils vont raconter leur passé, se dévoiler, montrer des qualités certaines. Trop de qualités parfois, pour des méchants.

© Delcourt

Pour l’histoire, là aussi la force réside dans ce côté sombre, jusque celui des héros Jedi de l’Ancienne République : ne pas mettre à mort les leaders séparatistes oui, mais pour les enfermer où ? Gardés par qui ? Le Conseil Jedi, qui grâce à un certain Anakin Skywalker avait réussi à mettre aux fers de nombreux tueurs d’élite, généraux monstrueux et Jedi retournés, dans un lieu tenu secret, appelé la prison fantôme. L’occasion pour Dark Vador de croire encore davantage au complot Jedi, pour les officiers loyaux d’aller aux confins la galaxie chercher une douzaine de salopards avides de liberté. Pas de vraie rédemption, la loyauté n’est pas pour une juste cause, les meurtres sont gratuits, froids, à contre courant d’un monde Star Wars habitué aux fins heureuses et au quota de « bons ».

La prison fantôme est un vrai bon comic Star Wars, de part son histoire (c’est un one-shot bien construit, avec de l’action bien dosée) et ses personnages. En fait, Dark Vador laisse la place de héros à tous les autres personnages, du moins jusqu’aux dernières pages. Tueur implacable et gardien glacial de l’ordre, il chamboule les secrets Jedi, ressuscite quelques anciens ennemis séparatistes, sauve l’Empereur et distille quelques enseignements aux jeunes aspirants du Mal. Et tout ce Mal, en fait, c’est extrêmement bien.

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