100 films, déjà
Le 23 juillet 2008
Sur le thème de La chanteuse du pansori, Im Kwon-taek filme une bouleversante histoire d’amour entre frère et sœur sans toutefois l’impact de ses précédents chefs-d’œuvre.
- Réalisateur : Im Kwon-taek
- Acteurs : Jung-hae Oh, Jae-Hyun Jo
- Genre : Drame
- Date de sortie : 23 juillet 2008
– Durée : 1h46mn
– Titre original : Cheonnyeonhak
Sur le thème de La chanteuse du pansori, Im Kwon-taek filme une bouleversante histoire d’amour entre frère et sœur sans toutefois l’impact de ses précédents chefs-d’œuvre.
L’argument : Un maître du chant traditionnel coréen enseigne son art à sa fille Song-hwa et le tambour à son beau-fils Dong-ho. Le père est un professeur sévère, toujours en quête de perfection pour ses jeunes élèves. Ne supportant plus ses exigences, Dong-ho s’enfuit et abandonne à la fois la musique et sa demi-sœur qu’il aime en secret.
Notre avis : Très attendu, le 100ème film de Im Kwon-taek (dont une cinquantaine de série B, tous genres confondus, réalisés dans les années 60) est une variation sur La chanteuse de Pansori. Pour honorer ce rendez-vous particulier, le réalisateur a fait le choix de proposer une nouvelle version du film qui le révéla au public occidental en 1995 en revisitant le récit de la transmission du chant traditionnel du pansori de Yoo-bong à ses deux enfants adoptifs à travers le prisme des sentiments qui unissent Dong-ho à sa sœur Song-hwa. Pour l’occasion, la chanteuse de pansori Jung-hae Ho retrouve à la fois le réalisateur et le rôle de Song-hwa qui avaient marqué ses débuts au cinéma, face à Jae-hyun Jo, un familier de l’univers de Kim Ki-duk (The crocodile, Wild animals, L’île, Bad Guy) qui s‘est impliqué totalement dans le film au point de refuser toutes les autres propositions pour 2006 et d’acquérir une solide formation de joueur de tambour.
Marqué par la superbe photo de Jung Il-Sung, collaborateur de longue date du réalisateur présent notamment sur Ivre de femmes et de peinture et une musique envoûtante mélangeant instruments traditionnels coréens et sonorités modernes, Souvenir pêche par une déconstruction du récit parfois maladroite, entrecroisant différents niveaux de temporalités, des souvenirs épars de l’enfance à la quête de l’âge adulte de la sœur aimée et perdue. Si, traversé par le chant mélancolique de Song-hwa et l’amour douloureux et obsessionnel que porte Dong-ho à sa sœur, Souvenir parvient parfois au détour d’une note à retrouver l’élan poétique et lyrique de deux de ses plus récents chefs-d’œuvre, Le chant de la fidèle Chunhyang et Ivre de femme et de peinture, le dernier film de Im Kwon-Taek reste indéniablement quelques crans au-dessous. Une demi-surprise en regard de la pression symbolique qui pesait sur « la 100ème » du réalisateur.
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Norman06 29 avril 2009
Souvenir
Belle fresque romanesque et musicale, à la fois populaire et d’une somptuosité plastique. Le montage en flash back est judicieux et le cinéaste confirme qu’il est des plus grands.