Snoopy et les Peanuts : retrospective d’un work in progress

A quelques jours de sa sortie au cinéma, retour sur la petite épopée artistique (et promotionnelle) de Snoopy et les Peanuts, nouveau film d’animation des studios Blue Sky, créateurs de la franchise L’Âge de glace.

Qu’on soit jeune ou moins jeune, on a tous aperçu, au détour d’une page de journal, le petit chien blanc et noir répondant au nom de Snoopy. Le voici, à présent, qui passe du papier au grand écran, soixante-cinq ans après sa création en 1950.
En juillet dernier, Steve Martino, le réalisateur, et Nick Bruno, le superviseur de l’animation, étaient à Paris pour nous présenter Snoopy et les Peanuts – le film, dont la version définitive n’était pas encore arrêtée.

© 2015 Twentieth Century Fox Film Corporation. All rights reserved.

Un montage pas tout à fait terminé, des séquences à l’issue encore incertaine, des dessins à retravailler, ce n’est pas pour rien que Snoopy et les Peanuts ne sort qu’en cette fin décembre. Et pourtant, ses deux principaux créateurs en parlent non sans grand enthousiasme. Il faut souligner qu’ils sont de grands fans du comic strip de Charles M. Schulz, dont la patte reste perceptible, même dans les images de synthèse du film. « Tout l’enjeu était de respecter le travail de Schulz, prévient Steve Martino. On ne s’est pas juste approprié son univers et ses personnages pour les placer dans un projet qui n’appartient qu’à nous. Nous avons été très prudents, nous avons fait beaucoup de recherches pour rester dans la lignée du comic strip. C’était à la fois un défi et une grande source de motivation »
En effet, du point de vue de l’animation, les partis pris esthétiques réservent leur lot de surprises : la technique est proche du stop motion, et laisse volontiers apparaître les traits de crayon. En les voyant, c’est la main de Schulz que l’on aperçoit, courant sur le papier. Steve Martino précise : « Le plus important pour nous était de rester fidèle à ce que les personnages ont toujours été. Bien sûr, l’animation numérique et le travail par ordinateur nous permettent d’offrir de nouvelles expériences visuelles aux spectateurs, mais nous avons conservé le trait du dessin de Schulz, afin de conserver l’esprit même de son œuvre » Et Nick Bruno d’ajouter : « Nous n’avons pas travaillé immédiatement sur ordinateur. Nous avons dessiné, dessiné et dessiné encore, puis sculpté les personnages et les décors en trois dimensions, pour après seulement passer à l’infographie »

© 2015 Twentieth Century Fox Film Corporation. All rights reserved.

Les personnages ne sont pas en reste. Comme dans la bande-dessinée, leurs personnalités sont fortes et hautes en couleur, ce qui les rend à la fois attachants, et surtout très drôles. Les deux artistes indiquent que leur tendresse et leur passion pour les personnages ont été déterminantes dans la fabrication du film : « Pour nous, les personnages existent bel et bien, indépendamment de l’histoire, s’enthousiasme Nick Bruno. C’est à mon avis ce qui permettra au film d’ouvrir une fenêtre sur la jeune génération et de plaire à ceux qui ne connaissent pas le travail de Schulz »
Enfin, ce sont les deux héros du film, Charlie Brown et Snoopy, qui font toute la fierté de celles et ceux ayant travaillé sur le projet (« La plus belle équipe du monde ! » lancent joyeusement les deux compères). Si Snoopy semble être le personnage principal du film, l’intrigue ne tourne pas exclusivement autour de lui. Selon Steve Martino : « Le personnage de Snoopy ne va pas sans Charlie Brown. Snoopy et les Peanuts, c’est d’abord l’histoire d’un petit garçon et de son chien. Tous deux sont complémentaires »

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Prévu dans les salles françaises pour le 23 décembre 2015, Snoopy et les Peanuts vient clore cette année déjà très riche en films d’animation. En attendant de le voir, vous pouvez lire notre avis sur le film ICI.