Le 20 septembre 2020
Une jeune femme de la communauté juive va vivre une après midi compliquée, à l’occasion d’une cérémonie de deuil. Une comédie irrévérencieuse tout à fait réjouissante.
- Réalisateur : Emma Seligman
- Acteurs : Rachel Sennott , Molly Gordon , Polly Draper
- Genre : Comédie
- Nationalité : Américain
- Durée : 1h17mn
- Festival : Festival de Deauville 2020
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Résumé : Danielle (Rachel Sennott), jeune femme de la communauté juive new-yorkaise suit vaguement ses études à l’université. Prétextant des heures de baby-sitting, elle entretient en fait des relations tarifés. Lors d’une "shiva" (réunion de famille pour célébrer un défunt), elle retrouve un client.
Critique : D’abord présenté sous la forme d’un court-métrage en 2018, Shiva Baby est devenu un long-métrage en 2020.
Danielle, boudeuse et délurée, se retrouve, un peu pour faire plaisir à ses parents, mais surtout par désœuvrement, dans un appartement où de nombreuses personnes sont entassées pour fêter une shiva. Elle ne connaît quasiment personne et ne sait même pas trop qui est le défunt !
Elle passe de pièce en pièce, chipote sur les petits fours, et se dispute, comme d’habitude, avec sa mère. Et puis, arrive un couple avec un bébé. Elle y reconnaît tout de suite l’un de ses clients réguliers.
Cette comédie s’appuie sur les traditions et les travers que s’appliquent les Juifs eux-mêmes. Le film s’avère totalement réjouissant.
La cinéaste Emma Seligman a choisi un parti pris risqué, en situant la majorité de son récit dans un seul et même appartement bondé et en temps réel. La caméra suit au plus près la jeune Danielle, à qui il va arriver une quantité de mésaventures, dues en partie à cette rencontre fortuite, mais pas uniquement : elle devra discuter avec une vieille parente un peu sénile, retrouve une cousine avec qui elle était fâchée, et, lors d’une petite bousculade, éclabousse sa chemise bien blanche...
La comédienne Rachel Sennott, omniprésente, est irrésistible de maladresse, empêtrée dans ses mensonges, au milieu de cette communauté qui parle beaucoup, très fort, n’écoutant personne et gesticulant. Plutôt petite, elle passe inaperçue, sauf quand ça ne l’arrange pas.
L’humour décalé qui sous-tend l’intrigue donne au film un ton original, un petit peu immoral et totalement réjouissant.
Une belle réussite pour un premier long métrage qui a été présenté à trois événements culturels, en 2020 : Le Festival international du film de Melbourne, le Festival du film américain de Deauville et le Festival international du film de Toronto.
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