Secret d’état - le test DVD

Secret d’État, dernière réalisation de Michael Cuesta se basant sur les investigations réelles du journaliste Gary Webb, n’a eu droit qu’à une diffusion limitée, mais trouvera peut-être son public avec la sortie du DVD/Blu-Ray.

L’argument : Une vérité incroyable se dessine : les rebelles du Nicaragua travailleraient directement avec la CIA pour introduire de la cocaïne aux États-Unis et l’argent résultant de ce trafic servirait à armer les milices des Contras que veulent soutenir les États-Unis. Pour faire exploser la vérité, Webb prend tous les risques et se rend au Nicaragua afin de soutirer des informations essentielles au baron de la drogue Norwin Meneses. Il écrit bientôt une série d’articles qui secoue l’Amérique tout entière… Webb devient alors une cible pour les journalistes rivaux mais aussi pour les responsables du trafic : un véritable complot se trame contre lui…

Le film : Avec 130 977 entrées en France et une diffusion restreinte aux États-Unis, le dernier thriller politique de Michael Cuesta n’a pas fait grand bruit. Autrefois symbole de liberté et d’un certain contre-pouvoir américain, la figure du journaliste indépendant ne semble plus trop intéresser le cinéma et les spectateurs, à l’heure de la diffusion immédiate et en boucle des informations jusqu’à l’overdose. Basé sur l’enquête menée par Gary Webb concernant le trafic de cocaïne qui a explosé au début des années 1980 aux États-Unis et dont la vente a servi notamment au financement des opérations contre-insurrectionnelles menées par les Contras au Nicaragua, Secret d’État ne nous raconte pas les coulisses de l’Histoire, mais celle de l’homme qui a tenté de la dévoiler, quitte à y sacrifier son travail, sa vie, mais pas son intégrité, incarné par un Jeremy Renner convainquant et obstiné. Bien documenté, Secret d’État est un film intéressant et instructif, à défaut d’être passionnant.

La critique du film

LE TEST DVD

Techniquement sans faille, cette édition DVD propose également une poignée de modules de très courte durée.

Les suppléments :

Hormis un commentaire audio du réalisateur non sous-titré, quatre suppléments nous sont proposés. D’une durée beaucoup trop courte, les modules promotionnels consacrés au film et au contexte politique n’ont que peu d’intérêt :

–  Le crack en Amérique (3’)
–  Tournage en Géorgie (2’)
–  Un casting d’exception (3’)
–  Scènes coupées (9’)

L’image :

Une image parfaite qui bénéficie d’un léger grain et qui restitue bien les couleurs de la photographie.

Le son :

Deux pistes anglaise et française en Dolby Digital 5.1 d’une grande efficacité qui mettent bien en avant les bruits d’ambiance et la musique de Nathan Johnson.