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Le 4 septembre 2006
Les codes et les ficelles des films d’horreur américains cuisinés avec ceux de la télé réalité. Un récit dynamique, vif, et sans tabous.
Grégoire Hervier joue avec les codes et les ficelles des films d’horreur américains, qu’il cuisine avec ceux de la télé réalité. Au final, un récit dynamique, vif, et sans tabous.
Surexploité au cinéma, le créneau du "slasher" n’avait pas encore été adapté en littérature [1]. C’est chose faite avec ce Scream test de Grégoire Hervier qui reprend toutes les ficelles du genre. Le principe du "slasher" ? Plusieurs adolescents beaux, souriants et bronzés, se font zigouiller les uns après les autres par un malade jusqu’à ce que le dernier, un peu plus malin que ses petits copains, piège et neutralise l’assassin. Si l’auteur n’était pas né dans le Val-de-Marne, on jurerait avoir affaire à la traduction d’un roman américain. L’histoire se passe à Los Angeles et le récit est constitué d’une succession de scènes très courtes accentuant un suspens parfaitement distillé.
Dans Scream test, c’est en direct sur Internet que l’on assiste aux meurtres. Au départ, ils sont sept candidats, enlevés par un type qui les a tous repérés dans un casting de télé réalité. Enfermés dans un appartement aménagé pour la circonstance, deux sont nominés chaque jour pour l’élimination. Et l’élimination est ici définitive puisqu’elle se concrétise par une balle dans la tête. Les internautes sont chargés de sauver l’un des deux en votant pour leur favori. Clara Redfield, lieutenant de police, est chargée de l’enquête qu’elle va tenter de mener en dépit des bâtons que ses supérieurs lui mettront dans les roues.
Polar mêlant une réflexion habile sur les dérives de la société du spectacle et du voyeurisme (qui n’épargne personne, pas même les membres de la police), critique acerbe du désir de voir sa trombine s’étaler en Une des magazines people à n’importe quel prix, ce récit se lit avec un plaisir non dissimulé. L’ambiguïté que parvient à créer Grégoire Hervier est telle que l’on se demande jusqu’à quel degré se niche l’ironie. Faut-il y voir un Scream pur sucre ou quelque chose dans la veine de Scary Movie ? Visiblement un peu des deux...
Grégoire Hervier, Scream Test, Au Diable Vauvert, 293 pages, 2006, 18,50 €
[1] "Sous genre cinématographique démocratisé par le Halloween de John Carpenter en 1978"
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