Le 7 février 2017


- Réalisateur : Francis Ford Coppola
- Acteurs : Diane Lane, Nicolas Cage, Mickey Rourke, Matt Dillon, Vincent Spano, Pamela Bach
- Genre : Drame, Teen movie
- Editeur vidéo : Wild Side Video
- Durée : 1h31mn (DVD), 1h34 (blu-ray)
- Titre original : Rumble Fish
- Date de sortie : 15 février 1984

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Résumé :
Petite frappe locale, Rusty James rêve d’égaler les exploits de son grand frère,
le mystérieux et charismatique Motorcycle Boy, légendaire chef de bande qui a choisi de s’éclipser.
Un soir, une rixe tourne mal et Rusty James se retrouve gravement blessé.
Il ne doit son salut qu’à l’intervention inattendue de son aîné…
Que reste-t-il aujourd’hui de Rusty James ? Un film avant-gardiste pour son époque ? Un film pour midinettes hystériques devant la petite gueule de Matt Dillon ? Un film rattrapé par le temps et devenu ringard ? Aussi étrange que cela puisse paraître, Rusty James est un amalgame de tout ça.
En 1983, Francis Ford Coppola patauge dans sa phase teenagers. Il vient de réaliser Outsiders - avec pléthore de futures stars comme Tom Cruise - et enchaîne la même année avec Rusty James. Il s’intéresse toujours à la délinquance juvénile et au mal être de la jeunesse américaine mais choisit d’axer son film sur un seul et unique personnage.
Matt Dillon, second couteau dans Outsiders, prend du galon et hérite du délicat rôle-titre. Délicat parce que Rusty James est un véritable crétin, un sale gosse de seize ans qui ne pense à que se foutre sur la gueule, picoler et baisouiller des lycéennes de petite vertu. Certes, Matt Dillon déballe sa plastique de playboy sur chaque plan mais son personnage est tellement bas du front qu’on s’en désintéresse rapidement.
Le véritable héros du film, c’est Mickey Rourke, frère aîné et adulé du sale gosse. Le Motorcycle boy, comme il est surnommé, est un autiste charismatique, leader autrefois d’un gang. Rusty James le vénère, veut lui ressembler même si tout le monde pense la chose infaisable. Matt Dillon se fait tellement voler la vedette que c’en est presque pathétique.
L’autre aspect sujet à débat du film concerne le travail formel de Coppola. En 1983, ce noir et blanc (signe d’intemporalité), ces effets d’images accélérées sur la ville, le cadrage audacieux ; toutes ces idées apparaissaient comme innovantes. Aujourd’hui, les réalisateurs et les clippeurs fous notamment font la même chose en mieux.
Syndrome similaire à Brazil, le visuel de Rusty James a tellement été pillé qu’il en devient ringard. Seuls les nostalgiques des années 80 apprécieront ce film, de même que les amoureux de l’œuvre de Coppola, et accessoirement les étudiants en cinéma. Les autres rigoleront, en se disant : "il a pris un sérieux coup de vieux celui-là...".