Le 10 juin 2019
Azim, réfugié afghan à Téhéran, a planifié le départ de son frère et de sa mère vers l’Allemagne ; soudain, il apprend que celle-ci ne peut plus partir. Il découvre peu à peu les raisons de ce refus et se retrouve face à un dilemme majeur.
- Réalisateur : Jamshid Mahmoudi
- Acteurs : Mohsen Tanabandeh, Mojtaba Pirzadeh, Fatemeh Hosseini
- Genre : Drame social
- Nationalité : Iranien
- Distributeur : Noori Pictures
- Durée : 1h29mn
- Titre original : Rona, Madar-e Azim
- Date de sortie : 3 mars 2018
L'a vu
Veut le voir
Résumé : Azim, réfugié afghan, travaille comme ouvrier routier dans la banlieue de Téhéran. Depuis des mois, il aide son frère cadet Farough à préparer son départ vers l’Allemagne où il est question qu’il émigre, avec sa famille et la vieille mère, Rona. Mais Azim se sent trahi par son frère lorsqu’il apprend qu’il ne souhaite plus prendre leur mère avec lui en Europe, en laissant à Azim la responsabilité de s’en occuper. Un jour, Rona est hospitalisée suite à un malaise. Les médecins lui diagnostiquent une forme grave de diabète et la seule chose qui puisse la sauver est une greffe de rein. Cependant selon la loi iranienne il est interdit pour un réfugié étranger de bénéficier d’un don d’organe de la part d’une personne de nationalité iranienne. Ainsi Azim, donneur potentiel, doit choisir rapidement ce qu’il souhaite faire, si sauver sa mère en se sacrifiant, en sachant que sans un rein il serait trop faible pour garder son emploi, ou s’échapper.
Notre avis : Avec ce nouvel opus, les frères Jamshid et Navid Mahmoudi poursuivent leur exploration du quotidien des réfugiés afghans en Iran. Écrit et réalisé par Jamshid et produit par Navid, ce témoignage d’un homme face à une question de vie et de mort, dessine un portrait à la fois délicat et impitoyable de l’existence de ces réfugiés. Les vies d’Azim et Farough sont en effet tiraillées entre le poids du passé (l’héritage culturel et familial) et l’espérance d’un avenir meilleur (entre rêve européen et intégration au système iranien) ; le tout dans un contexte bureaucratique et administratif manifestement hostile. Dans le flux constant d’images de masses d’immigrés en voyage vers l’Europe, on oublie souvent les histoires derrière les visages proposés par les médias. Les histoires de ces peuples en provenance d’Afrique et des pays arabes, ne témoignent pas uniquement de l’avenir que ces femmes et hommes espèrent pouvoir créer pour eux et leurs proches, mais aussi des ponts qu’ils sont obligés de couper avec le passé.
Dans ce deuxième long métrage, Jamshid Mahmoudi propose l’une de ces histoires. Les thématiques traitées et le style de la mise en scène (très épurée, sobre et aux échos néoréalistes) rapproche cette œuvre de son précédent film A few cubic meters of love (2014). Rona, la mère d’Azim nous raconte le déchirement d’une famille qui a fui la guerre et fait face aux épreuves de l’existence. Ce film a été sélectionné comme candidat afghan pour le meilleur film en langue étrangère, aux 91èmes Oscars. Il sera proposé au cinéma Nouveal Odéon à Paris, dans le cadre de la septième édition du festival Cinéma(s) d’Iran (du 12 au 18 juin).
Galerie photos
Votre avis
Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.
aVoir-aLire.com, dont le contenu est produit bénévolement par une association culturelle à but non lucratif, respecte les droits d’auteur et s’est toujours engagé à être rigoureux sur ce point, dans le respect du travail des artistes que nous cherchons à valoriser. Les photos sont utilisées à des fins illustratives et non dans un but d’exploitation commerciale. Après plusieurs décennies d’existence, des dizaines de milliers d’articles, et une évolution de notre équipe de rédacteurs, mais aussi des droits sur certains clichés repris sur notre plateforme, nous comptons sur la bienveillance et vigilance de chaque lecteur - anonyme, distributeur, attaché de presse, artiste, photographe. Ayez la gentillesse de contacter Frédéric Michel, rédacteur en chef, si certaines photographies ne sont pas ou ne sont plus utilisables, si les crédits doivent être modifiés ou ajoutés. Nous nous engageons à retirer toutes photos litigieuses. Merci pour votre compréhension.