Le 9 septembre 2015
Un documentaire trop sage sur un sujet ressassé, mais la leçon d’optimisme vaut le coup d’œil.
- Réalisateur : Pierre Beccu
- Genre : Documentaire
- Nationalité : Français
- Durée : 1h15mn
- Date de sortie : 9 septembre 2015
L'a vu
Veut le voir
Un documentaire trop sage sur un sujet ressassé, mais la leçon d’optimisme vaut le coup d’œil.
L’argument : Six étudiants en géographie enquêtent sur notre alimentation. De leur assiette au sol, ils arpentent le territoire pour trouver des réponses, là où ils consomment, sans aucun a priori, armés de leur seule curiosité. Ils découvrent d’une façon spontanée l’innovation et le bon sens des expériences positives au coin de chez eux. Un voyage original, qui va des interrogations légitimes sur la santé à la quête de sens dans nos vies.
Notre avis : La sincérité du projet, réalisé par des étudiants sous la houlette de Pierre Beccu, ne fait aucun doute et apporte au film une énergie et une fraîcheur bienvenues sur un sujet aussi exploité dans maints documentaires télévisuels. Car pour quiconque s’intéresse un tant soit peu aux problèmes de l’alimentation, rien de bien neuf : les industriels sont sans scrupules et préfèrent l’opacité, les circuits courts sont préférables, le retour de céréales anciennes est bénéfique ; on sait tout cela. Si les consommateurs veulent être informés, les moyens ne manquent pas. C’est d’autant plus vrai que, sur la forme, le film est appliqué, didactique comme un exposé : graphiques, chiffres et entretiens alternent sagement.
Peut-être est-il nécessaire d’enfoncer le clou et ce documentaire s’y emploie par un regard naïf. Peut-être aussi le public visé est-il loin de nous : c’est à des jeunes que ces étudiants s’adressent , en un message de responsabilité fort. Ils le disent et le répètent, le vrai pouvoir est aux mains des consommateurs. En ce sens Regards sur nos assiettes se justifie : rappeler la responsabilité de chacun est nécessaire et sans doute urgent. L’idée forte, elle aussi répétée, selon laquelle il faut éduquer dès le plus jeune âge au goût, idée illustrée par des enquêtes dans des cantines et chez des fournisseurs, mérite d’être soulignée.
© Droits réservés
Le plus grand intérêt du film, au-delà de la dénonciation assez manichéenne, est de saisir une époque de changement : les étudiants le constatent, un peu partout, ça bouge. Le goût du bio se développe, les agriculteurs s’organisent sans les centrales d’achat et les industriels, et plus que tout, ils redécouvrent le plaisir de la terre (une intervenante parlent de « philosophie du bio »). C’est au fond l’originalité du documentaire : malgré des redites et une forme conventionnelle, il fait preuve d’optimisme plutôt que de se contenter d’un constat démoralisant.
Galerie photos
Votre avis
Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.
aVoir-aLire.com, dont le contenu est produit bénévolement par une association culturelle à but non lucratif, respecte les droits d’auteur et s’est toujours engagé à être rigoureux sur ce point, dans le respect du travail des artistes que nous cherchons à valoriser. Les photos sont utilisées à des fins illustratives et non dans un but d’exploitation commerciale. Après plusieurs décennies d’existence, des dizaines de milliers d’articles, et une évolution de notre équipe de rédacteurs, mais aussi des droits sur certains clichés repris sur notre plateforme, nous comptons sur la bienveillance et vigilance de chaque lecteur - anonyme, distributeur, attaché de presse, artiste, photographe. Ayez la gentillesse de contacter Frédéric Michel, rédacteur en chef, si certaines photographies ne sont pas ou ne sont plus utilisables, si les crédits doivent être modifiés ou ajoutés. Nous nous engageons à retirer toutes photos litigieuses. Merci pour votre compréhension.