Le 29 août 2017
Anodin et par moments pénible, ce western souffre d’une réalisation banale et d’un scénario poussif. Quelques éclairs et une copie magnifique attireront les curieux.


- Réalisateur : Andrew V. McLaglen
- Acteurs : James Stewart, Juliet Mills, Jack Elam, Brian Keith, Maureen O’Hara
- Genre : Comédie, Romance, Western
- Nationalité : Américain
- Editeur vidéo : ESC Éditions
- Durée : 1h37mn
- Titre original : The Rare Breed
- Date de sortie : 9 mars 1966

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– Sortie DVD : le 29 août 2017
Résumé : Suite au décès de son mari, Martha Price accompagnée se rend aux États-Unis afin de vendre aux enchères son taureau de race Hereford. Ce mastodonte est repéré assez rapidement par Alex Bowen, un riche écossais qui l’achète au prix fort. Pour transporter cette vache britannique vers son nouveau propriétaire, Martha engage Sam Burnett, un cow-boy très peu distingué. Voulant faire la route avec son taureau, la jeune veuve l’accompagne à travers le désert texan. Un long chemin qui s’annonce plein de péripéties, de rencontres et surtout d’aventures à travers l’Ouest Américain.
Le film : Rancho Bravo est une manière de western appauvri, non pas une contestation du genre, mais un film qui manie les motifs classiques en les vidant de leurs enjeux : trop explicite, trop conventionnel, il réduit à des signes anodins (la bagarre, la rivalité), avec un humour pas très fin, ce qui devrait en constituer l’âme. Même les couleurs opulentes appauvrissent le métrage, le figeant encore davantage. Il y a pourtant de beaux moments, mais ils sont dus au chef-opérateur, avec la mise en valeur de paysages superbes et aux acteurs (James Stewart ne saurait être mauvais, et Maureen O’Hara a du chien à revendre). C’est peu, mais permet de voir ce petit western sans ennui. Sans ennui, mais sans passion.
Les suppléments :
Dans Deux Anglaises au Far-west (24mn), Mathieu Macheret décode avec finesse le symbolisme du bœuf ; il a raison de faire du réalisateur un « ersatz » de John Ford et les défauts comme les qualités (moindres) qu’il prête au film sont convaincants. C’est le seul bonus : on comptera pour rien l’image de deux DVD de la même collection.
L’image :
La restauration a laissé passer quelques menues scories et, dans les plans généraux, un grain un peu épais, mais les couleurs sont magnifiques, les noirs profonds, l’image stable : le travail du chef-opérateur est respecté avec soin.
Le son :
La VO (Dolby Digital 2.0) est claire et débarrassée de tout parasite ; la VF possède les mêmes qualités, mais les voix sont atroces et ont mal vieilli.