Le 18 septembre 2020
Ce téléfilm, qui associe la précarité sociale aux discriminations raciales, est malheureusement plombé par une mise en scène atone et des personnages bien peu consistants.
- Réalisateur : Dirk Kummer
- Acteurs : Tyron Ricketts, Komi Togbonou, Nyamandi Adrian
- Genre : Comédie dramatique
- Nationalité : Allemand
- Distributeur : Arte
- Date télé : 18 septembre 2020 20:55
- Chaîne : Arte
- Titre original : Herren
- Date de sortie : 18 septembre 2020
L'a vu
Veut le voir
Résumé : Ezequeil, un Afro-Brésilien, qui a claqué la porte de l’école où il enseignait la capoiera, vit une période de précarité économique. Il a trouvé un poste de chauffeur, accompagne ses collègues qui nettoient des urinoirs publics, la nuit. Dans le même temps, son fils ne veut pas poursuivre ses études à la fac et sa femme lui reproche de ne pas tout faire pour s’en sortir.
Critique : Les premières minutes de ce téléfilm documentent l’ostracisation que subit le personnage principal, qui est d’abord surplombé par un citadin, installé à son balcon, puis pris pour un vendeur de fruits par une passante, alors que lui-même est un potentiel chaland. Ezechiel vit le mépris social et le racisme, comme ses collègues, des travailleurs issus de l’immigration, affectés à des tâches subalternes.
Cette œuvre généreuse coche toutes les cases du téléfilm social, juxtapose de manière attendue les situations personnelle et professionnelle du héros, pour additionner les problèmes et organiser quelques péripéties qui n’en sont pas (ainsi, les récriminations de son épouse sont aisément prévisibles).
Craignant pour son fils, qui vient d’avoir son bac, mais veut aller en apprentissage, le protagoniste lui prodigue des conseils où une sorte de fatalisme s’exprime. Cet homme semble avoir définitivement pris acte de la domination des Blancs, même s’il sait aussi se défendre, dès lors qu’il est victime de provocations violentes (dans une pissotière, au cours d’une séquence bien mal réalisée). Le problème, c’est qu’Ezechiel pratique lui aussi le rejet, puisqu’il ne supporte pas que son fils devienne coiffeur, son opinion étant largement sous-tendue par des préjugés homophobes.
Question d’estime ne s’écarte jamais de son parcours programmatique, est plombé par des moments bien longs, la faiblesse des dialogues et le manque de consistance psychologique des différents personnages. Le sujet aurait mérité un autre traitement à partir d’une mise en scène bien plus inspirée. Même les moments censément drôles parviennent à ennuyer.
Votre avis
Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.
aVoir-aLire.com, dont le contenu est produit bénévolement par une association culturelle à but non lucratif, respecte les droits d’auteur et s’est toujours engagé à être rigoureux sur ce point, dans le respect du travail des artistes que nous cherchons à valoriser. Les photos sont utilisées à des fins illustratives et non dans un but d’exploitation commerciale. Après plusieurs décennies d’existence, des dizaines de milliers d’articles, et une évolution de notre équipe de rédacteurs, mais aussi des droits sur certains clichés repris sur notre plateforme, nous comptons sur la bienveillance et vigilance de chaque lecteur - anonyme, distributeur, attaché de presse, artiste, photographe. Ayez la gentillesse de contacter Frédéric Michel, rédacteur en chef, si certaines photographies ne sont pas ou ne sont plus utilisables, si les crédits doivent être modifiés ou ajoutés. Nous nous engageons à retirer toutes photos litigieuses. Merci pour votre compréhension.