Hors des murs
Le 29 décembre 2009
Trois histoires parallèles autour de l’univers carcéral. Ce premier film d’une lauréate de la Femis est la révélation d’une cinéaste à suivre.


- Réalisateur : Léa Fehner
- Acteurs : Vincent Rottiers, Farida Rahouadj, Marc Barbé, Dinara Droukarova, Delphine Chuillot, Julien Lucas, Reda Kateb, Pauline Étienne
- Genre : Drame, Drame carcéral
- Nationalité : Français
- Distributeur : Rezo Films
- Durée : 1h59mn
- Date de sortie : 9 décembre 2009
- Festival : Festival de Venise 2009
Résumé : Stéphane se voit proposer un marché qui pourrait changer sa vie, Zohra cherche à comprendre la mort de son fils et Laure vit son premier amour pour un jeune révolté incarcéré. Réunis par hasard entre les murs d’un parloir de prison, ils auront chacun à prendre en main leurs destins. Qu’un seul tienne debout, et les autres suivront...
Critique : C’est le premier long métrage de Léa Fehner, qui fut étudiante à l’Insas en Belgique avant d’intégrer la Femis (département scénario), dont elle est sortie diplômée en 2006 avec les félicitations du jury. Évitant à la fois les pièges de la convention du film de fin d’école, du narcissisme d’un certain cinéma d’auteur et de la facilité de bien d’œuvrettes bluffeuses, la réalisatrice ne signe pas un film choral de plus. Les trois histoires parallèles sont en fait autonomes, et seule la dernière séquence (magistrale) réunira les principaux protagonistes.
- © Rezo Films
Si la noirceur des situations, le dépouillement de l’intrigue et la violence des sentiments familiaux et amoureux évoquent (au gré des scènes) Bresson, Pialat ou les Dardenne, Léa Fehner a un ton bien à elle, filmant sans fioritures les hésitations et angoisses affectives d’êtres aux frontières de l’intégration sociale et de la marginalisation. D’un casting peu people émerge Vincent Rottiers, à la présence animale, et déjà remarqué cette année dans À l’origine et Je suis heureux que ma mère soit vivante. Confirmant la diversité du jeune cinéma français, également à l’honneur cette année avec Adieu Gary et Rien de personnel, cette réalisation mériterait une nomination au César de la première œuvre de fiction, aux côté des films précités et du consensuel Les beaux gosses.
– Prix Louis Delluc 2009
– Lumières 2010 : Meilleur espoir féminin pour Pauline Étienne
roger w 14 avril 2010
Qu’un seul tienne et les autres suivront - Léa Fehner - critique
Face au concert de louanges des critiques et des spectateurs, je me retrouve dubitatif devant le résultat final de cette oeuvre relativement maladroite dans le traitement de son sujet. En fait, le film choral ne fonctionne pas vraiment et donne une impression d’éclatement pas franchement abouti. Par contre, il faut reconnaitre le brio de la direction d’acteurs. Prometteur, mais loin d’être un coup de maître.