Le 10 mai 2010
- Festival : Festival de Cannes 2010
Vent de tempête politique à Cannes avec Hors la loi et Draquila. Analyse...
Vent de tempête politique à Cannes avec Hors la loi et Draquila. Analyse...
Après les déclarations du député UMP des Alpes-Maritimes Lionnel Luca sur la volonté négationniste du film Hors la loi de Rachid Bouchareb à l’égard de la sacro-sainte Histoire française, voici que l’Italie de Berlusconi, particulièrement visée dans le documentaire Draquila - L’Italia che trema, démarre une nouvelle polémique politique sur la Croisette.
En parallèle à une actualité faite de tempêtes boursières ou climatiques et de cendres de volcan bloquant les aéroports de Nice et des environs, ce petit jeu du scandale politi(comédi)atique, permet à l’avant-festival de gonfler les attentes et d’attiser les curiosités.
Cette fois-ci, le ministre de la culture italienne Sandro Bondi a refusé de se rendre au festival (pourtant voisin !) dénonçant "une atteinte à la vérité" propagée par une oeuvre de propagande anti Berlusconi. Le "Cavaliere" serait en effet particulièrement attaqué dans ce pamphlet s’intéressant aux reconstructions entamées après le tremblement de terre des Abruzzes (plus de 300 morts, des milliers de sans-abris). La cinéaste Sabina Guzzanti y critiquerait l’exploitation médiatique d’une tragédie par un politicien en mal de popularité et l’accuserait de corruption.
Après Le Caïman de Nanni Moretti en 2006, ce n’est pas la première fois que la Croisette offre un forum aux anti Berlusconi, même si cette fois-ci le documentaire ne sera diffusé qu’en séance spéciale.
Bon point pour ce début de festival qui désormais suscite de réelles attentes, plus politiques que people. Avec Hors la loi et Draquila, la France et l’Italie s’engagent à discourir sur les écrans cannois, avec des retombées internationales. Une initiative saine quand on voit la main mise de l’Exécutif français et italien sur leurs chaînes de télévision nationale.
Galerie photos
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