De mauvaise foi - Albéric Saint-Martin - critique

Critique : Portée par une ligne éditoriale mettant principalement à l’honneur des œuvres en lien avec la foi chrétienne, la société Saje Distribution se lance dans la production avec ce premier long métrage du jeune Albéric Saint-Martin. Qui dit premier long métrage dit parfois quelques maladresses ci et là. Et c’est bien le cas ici, notamment dans la mise en place des enjeux narratifs et l’exposition des personnages. Pourtant, le charme opère vite tant cette adaptation du roman de Thomas Hervouët, Les pieuses combines de Reginald, s’avère être une comédie teintée d’un burlesque joyeux et d’une romance pleine de charme.

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Si la caricature y est assumée, elle n’y est jamais trop lourde ou pesante. La raison principale : une panoplie de comédiens et comédiennes s’en donnant à cœur joie, à commencer par Pascal Demolon, qui démontre ici tout son génie comique. Pas de doute, il y a un peu d’Étienne Chatilliez dans ce millésime, avec ce regard à la fois critique mais toujours bienveillant sur chaque personnage, et où tout le monde en prend pour son grade, les bobos comme les cathos.

Mais outre sa force comique et burlesque, là où De mauvaise foi s’affirme comme une œuvre résolument réjouissante, c’est dans sa dimension parfaitement assumée de comédie romantique. Quel plaisir de suivre le personnage de la jeune Romane de Stabenrath se révéler sous un nouveau jour alors qu’elle rencontre un jeune artiste qui bouleverse ses certitudes. Actrice pleine de grâce et de lumière, elle est assurément la grande révélation de ce premier film parfois maladroit, certes, mais toujours léger, sobre, drôle, plaisant, charmant et lumineux.