Pas son genre - le test DVD

Une édition DVD sans prétentions aucune, à l’instar du film qu’elle recèle.

L’argument : Clément, jeune professeur de philosophie parisien est affecté à Arras pour un an. Loin de Paris et ses lumières, Clément ne sait pas à quoi occuper son temps libre. C’est alors qu’il rencontre Jennifer, jolie coiffeuse, qui devient sa maîtresse. Si la vie de Clément est régie par Kant ou Proust, celle de Jennifer est rythmée par la lecture de romans populaires, de magazines « people » et de soirées karaoké avec ses copines. Cœurs et corps sont libres pour vivre le plus beau des amours mais cela suffira-t-il à renverser les barrières culturelles et sociales ?

Notre avis : Adaptation du roman éponyme de l’écrivain français Philippe Vilain, Pas son genre met en scène une histoire d’amour sous fond de fossés socio-culturels entre un professeur de philosophie parisien et une coiffeuse d’Arras.

© Agat Films & Cie

Récompensé au festival du film de Cabourg 2014 par le Swann d’or du meilleur film, de la meilleure actrice et du meilleur acteur, cette comédie romantique rencontre un petit succès en salles avec 345 107 entrées au compteur en France. Ce type de chiffres s’avère coutumier pour le réalisateur, Lucas Belvaux, après 38 témoins et Un couple épatant.
Etude de mœurs tendre, le long-métrage interroge les barrières socio-culturelles avec la candeur de l’optimisme... Serait-ce Votre genre ?

Lire la critique d’aVoir-aLire : ICI.

Les suppléments :

– Du livre au film (20’). Un entretien croisé de Lucas Belvaux et Philippe Vilain qui reviennent sur l’adaptation du roman au cinéma, accompagné de lecture d’extraits du roman par Loic Corbery.

– Interview de Lucas Belvaux et Emilie Dequenne (17’)
Les deux bonus proposés, quoi que modestes, éclairent tant l’intention du cinéaste que les moyens employés pour arriver à ses fins. Afin de boucler la boucle, on aurait malgré tout apprécié un entretien avec Loïc Corbery, de la Comédie Française, dans un soucis d’équité envers les sphères sociales décrites dans l’oeuvre.

L’image :

Format 16/9 compatible 4/3, l’image s’avère étonnement nette. On déplorera une légère uniformisation des teintes qui nuit de temps à autres à la profondeur de champ des scènes exposées. La luminosité de l’ensemble se prouve en revanche plus qu’appréciable.

Le son :

Le mixage audio, disponible en Dolby Digital 5.1, manque quant à lui de puissance. Une indigence d’autant plus regrettable que la jolie voix d’Emilie Dequenne aurait mérité davantage.