Oscar et le monde des chats - la critique du film

Notre avis : Non contente de concurrencer les États-Unis sur le terrain des blockbusters en prises de vues réelles, c’est aussi sur le terrain de l’animation que la Chine souhaite faire de l’ombre au géant américain. Ce n’est sans doute pas grâce à Oscar et le monde des chats, second long-métrage de Gary Wang, qu’il y parviendra.
Le scénario se trouve entravé par une histoire naïve : Oscar, un chaton téméraire assoiffé de liberté, vit dans un modeste appartement avec son père Léon, un gros chat gris apparaissant parfois violet à l’écran (et même bleu sur l’affiche), le perroquet Kiwi et sa maîtresse toujours pressée. Oscar cherche sa maman, mais celle-ci s’en est allée au paradis des chats, Catstopia comme l’appelle son père. Bien décidé à retrouver sa chère maman, Oscar décide de quitter le foyer et d’atteindre le sommet de la montagne où est censé se trouver Catstopia, par des moyens qu’aucun véritable chat ne pourrait utiliser : il invente une machine volante et s’éloigne, Léon et Kiwi à ses trousses.

Copyright Light Chaser Animation Studios

L’humanisation des animaux dessert l’intrigue. Dans ce film, Oscar invente des machines, Léon et Kiwi s’accommodent très bien des voitures et du mode de vie urbain et des ratons laveurs capturent des animaux pour le compte d’un artiste frapadingue qui veut les changer en statues. Aucune distinction de caractères, les bêtes et les humains se comportent de la même manière et cela paraît tout à fait normal au réalisateur qui ne prend pas la peine de les différencier. Mais les têtes blondes ont-elles envie de voir des boules de poils et de plumes agir comme leurs semblables ? Rien n’est moins sûr.

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Par ailleurs, les aventures d’Oscar s’inscrivent dans une certaine convention narrative : les difficultés auxquelles il est confronté le font grandir, la fin est heureuse et la morale gentillette. Cela n’irritera pas les jeunes spectateurs. On n’en dira pas autant pour les parents.
Malgré un univers visuel coloré à outrance pour émerveiller les regards innocents, la qualité de l’animation n’est pas trop mauvaise ; le mouvement est plutôt fluide et même si les personnages bougent beaucoup, tout comme le montage, cela fait moins mal aux yeux qu’on pourrait le penser. On considérera donc Oscar et le monde es chats pour ce qu’il est : un film d’animation pour les 3-6 ans. Ni plus, ni moins.