Orbital T.8 . Contacts - La chronique BD

Ce huitième tome, après quelques épisodes qui ont mis en place une ambiance et des personnages intéressants, est une véritable apogée de l’action et de la tension. Alors que chaque minute compte au sein de la classe dirigeante, où les égos et les motivations s’affrontent, les héros doivent explorer une planète hostile, trouver les agents infectieux puis les combattre. On comprend très vite que dans le contexte, sauver tout le monde va être compliqué... Car si la justification de leur mission et donc sa réussite semblent aller de soi, on craint une fin plutôt tragique pour la plupart des protagonistes. Sans révéler les détails, cette fin de cycle tient effectivement ses promesses et a apporté un suspense qu’il sera difficile d’égaler, en terme d’enjeu cosmique et de nouveautés dans la faune et la flore de la galaxie.

Sylvain Runberg, Serge Pellé / Dupuis

Ainsi, les décors ont-ils été particulièrement soignés, puisque c’est une toute nouvelle planète qui tient lieu de place centrale pour l’album. Là où la salle de réunion du conseil n’a pas grand chose d’original, forêts, lacs et cristaux géants donnent une teinte exotique par rapport au reste de la série, même si le tout conserve le gène sombre et pessimiste qui a été instillé depuis le début. Lorsque Dernid trouve un moyen de contact avec les Névronomes, c’est un lac angoissant, une connexion loin des standards colorés de la science-fiction, auxquels Avatar ou même l’Incal nous avait habitué.

Sylvain Runberg, Serge Pellé / Dupuis

Il faut le rappeler, Orbital se veut pragmatique dans les relations extraterrestres, les décisions politiques et les choix de mission possibles. En cela, Contacts s’incorpore parfaitement au reste, et se révèle être une excellente conclusion.